traduction en français de l'album Horses de Patti Smith
Les titres
Gloria - Redondo Beach - Birdland - Free Money - Kimberly - Break it up - Horses/Land of a thousand dances - Elegie
Traduction issue des paroles originales publiée sur Musixmatch
Gloria - Gloria
Jésus est mort pour les péchés d’un autre
Mais pas pour les miens.
Je me fonds dans cette horde de voleurs
Et j’ai toujours un joker dans la manche
Ce sont mes péchés, ils m’appartiennent.
Les gens me disent « fais gaffe ! »
Mais je m’en fous
Les mots ne sont que règles et règlements pour moi.
J’entre dans une pièce, j’ai l’air si fier
Je me meus dans cette atmosphère où tout semble permis
Je me rends à cette fête, mais je m’ennuie
Alors je regarde par la fenêtre et je vois une douce jeune fille
Penchée sur le parcmètre, appuyée contre le parcmètre
Elle a l’air si bien, elle a l’air si jolie.
Me prend ce sentiment fou qu’elle va être à moi.
Je lui jette un sort, la voilà qui arrive.
Elle descend la rue, la voilà qui arrive
Elle rampe en montant mes escaliers, la voilà qui arrive.
Elle valse dans le couloir dans une jolie robe rouge
Elle a l’air si bien, elle a l’air si jolie.
Me prend ce sentiment fou qu’elle va être à moi.
Puis j’entends frapper à la porte
Et je regarde l’horloge de la grande tour
Et je me dis : « Mais, il est minuit ! »
Et ma chérie franchit ma porte
Elle se penche sur mon sofa en murmurant
Et je fais le grand saut.
Elle était si bonne, elle était si jolie.
Et je vais dire au monde entier que je l’ai possédée.
Je lui ai demandé comment elle s’appelait
Elle m’a murmuré son nom, elle m’a donné son nom
Elle s’appelle …
G-L-O-R-I-A
G-L-O-R-I-A, Gloria
G-L-O-R-I-A, Gloria
G-L-O-R-I-A, Gloria
G-L-O-R-I-A, Gloria
J’étais au stade
Il y avait vingt mille nanas qui me criaient leur nom
Marie, Ruth, mais, pour vous dire la vérité,
Je ne les entendais pas, je ne les voyais pas
Je fixais mes yeux vers l’horloge de la grande tour
Et j’ai entendu ces cloches chanter dans mon cœur
Qui faisaient ding dong ding dong ….
Je comptais les heures, et tu es venue dans ma chambre
Tu murmurais, et on a fait le grand saut
Tu étais si bonne, tu étais si jolie.
Je vais dire au monde entier
Que je l’ai conquise.
G-L-O-R-I-A, Gloria
G-L-O-R-I-A, Gloria
G-L-O-R-I-A, Gloria
G-L-O-R-I-A, Gloria
Et les cloches de la tour sonnent,
Elles font ding dong
Elles chantent « Jésus est mort pour les péchés d’un autre
Mais pas pour les miens ».
G-L-O-R-I-A, Gloria
G-L-O-R-I-A, Gloria
G-L-O-R-I-A, Gloria
G-L-O-R-I-A, Gloria
Redondo beach - Redondo beach
Fin d'après-midi, dans un hôtel de rêve
Nous venions de nous disputer, et tu es partie.
Je suis partie à ta recherche, es-tu partie pour de bon ?
Je t'ai téléphoné, une autre dimension.
Tu n'es jamais réapparue,
Tu sais ce que je veux dire.
Je suis partie à ta recherche, es-tu partie pour de bon ?
Au pied de l'océan, tout était si glauque
Toutes les femmes étaient en état de choc
Triste description,
Et moi, j’étais partie à ta recherche.
Tout le monde chantait, on a retrouvé une fille sur Redondo Beach
Et tout le monde est triste.
Je suis partie à ta recherche, es-tu partie pour de bon ?
Jolie petite fille, tout le monde pleurait.
Elle a été victime d'un doux suicide.
Je suis partie à ta recherche, es-tu partie pour de bon ?
Au pied de l'océan, tout était si glauque
Toutes les femmes étaient en état de choc
Triste description, et moi, j’étais partie à ta recherche.
Le réceptionniste m'a dit que cette fille était foutue
Elle était petite, un ange aux cheveux blonds
Et moi je suis partie à ta recherche, es-tu partie pour de bon ?
J’ai pris ma clé, sans répondre
Et une fois dans ma chambre, je me suis mise à pleurer.
Tu étais si petite, un ange, es-tu partie pour de bon ?
Au pied de l'océan, tout était si glauque
J’étais là, debout, en état de choc
Le corbillard s'est éloigné, et la fille qui est morte, c'était toi.
Tu ne reviendras jamais vers mes bras car tu es partie pour de bon
Tu ne reviendras jamais vers mes bras car tu es partie pour de bon
Tu es partie, au revoir.
Free money - Argent gratuit
Chaque soir avant de me coucher
Je trouve un ticket, je gagne à la loterie,
Je récolte les perles dans la mer, je les échange contre de l'argent
Et je t'achète tout ce que tu veux.
Chaque soir, avant de poser ma tête
Je voie tous ces dollars qui volent autour de moi.
Je sais qu'ils sont volés, mais je ne me sens pas coupable.
Je prends cet argent pour t’acheter
Tout ce que tu n'as jamais eu.
Cela signifierait tant pour moi
De d'acheter, gratuitement, tout ce que tu veux.
Je t'achèterai un jet, je te ferai monter à bord d’un avion, très haut,
Pour franchir un courant-jet
Je te ferai traverser la stratosphère, je te ferai visiter les planètes
Et je te ferai redescendre là où il fait chaud, en Arabie
Puis là où il fait froid, vers les champs enneigés
Et on roulera, on rêvera, on roulera, on rêvera, on roulera, on roulera, on rêvera, on rêvera, on rêvera, on roulera
Quand on en rêvera, on rêvera qu'il est gratuit, cet argent
Chaque soir avant de me coucher
Je trouve un ticket, je gagne à la loterie,
Chaque soir, avant de poser ma tête
Je voie tous ces dollars qui volent autour de moi.
Cela signifierait tant pour moi
Je sais qu’on n’aurait plus de problèmes
On n’aurait plus de problèmes
Si on rêve, si on rêve gratuit.
Et quand on le rêvera, il sera gratuit, tout cet argent.
L’argent gratuit ….
Elegie - Elégie
Je ne sais plus quoi faire ce soir
J’ai mal à la tête quand je bois et que je respire.
Ma mémoire fond comme de la crème sur mes os, quand je bouge.
Je dois pouvoir rêver ce soir,
L’air est rempli de tes gestes
Toute mon ardeur est gelée et pourtant, j’ai la volonté.
Les trompettes, les violons, de les entends de loin
Et ma peau émet un rayon mais pour moi, c’est triste
Il est vraiment dommage
Qu'aujourd'hui nos amis ne puissent être avec nous.
Birland - Terre d'oiseaux
A sa mort, son père lui a laissé une petite ferme en Nouvelle-Angleterre.
Tous les corbillards ont quitté la scène
Et le garçon restait planté là, à regarder le tracteur d'un rouge rutilant
Lui et son père s'y asseyaient souvent, et roulaient à travers les champs bleus
Ils graissaient la nuit
C'était comme si on avait enduit de beurre chaque petit point qui forme les étoiles
Car lorsqu'il les regardait, elles glissaient.
Puis il posa sa tête au creux de son bras, et se mit à dériver,
A dériver vers le ventre d'un bateau, il laissa le bateau s'ouvrir, puis se glissa en lui
Et il vit son père derrière le tableau de bord qui ruisselait de perles de lumière,
Il vit son père derrière le tableau de bord, mais ce soir, il était très différent
Car il n'était plus humain, il n'était plus humain.
Puis le visage du petit garçon s'éclaira d'une joie si nue
Que le soleil lui brûlait les paupières et ses yeux étaient comme deux soleils
Des paupières blanches, des opales blanches, capables de voir
Un peu trop distinctement.
Il regardait autour de lui et il n’y avait pas de bateau noir en vue
Pas de corbillards, rien que le corbeau venu pour lui, et il tomba à genoux,
Il leva les yeux vers le ciel et se mit à pleurer,
"Non, papa, ne me laisse pas ici tout seul, emmène-moi, papa,
Dans le ventre de ton bateau, laisse le bateau s'ouvrir et je m'y glisserai
Là où tu n'es plus humain, où tu n'es plus humain ».
Mais personne n’entendait le cri de détresse du garçon.
Personne, sauf les oiseaux autour de la ferme de Nouvelle-Angleterre
Ils se rassemblaient de toutes parts, comme les roses, ils se répandaient un peu partout
Ils étaient comme l'herbe de sable qui se rassemble au cœur d'un bouquet de shaman
Une entaille dans son nez et tous les autres tiraient (?)
Et il vit les phares des voitures qui se faisaient des signes, comme les mains de Blake
Qui attrape ses joues, qui s'enlève le cou, tous ses membres, tout était déformé
Il disait :
"Je ne laisserai pas tomber, je ne laisserai pas tomber
Je n'abandonnerai pas, viens, laisse-moi grimper
Vite, emmène-moi, fais moi monter dans le ventre du bateau
Le bateau s'ouvre et j'entre en lui, là où je ne suis plus humain".
Je suis le corbeau d’hélium et ce film, il m'appartient,
Il pleurait en déformant le ciel, en le modelant comme des dessins animés de latex
Suis-je le seul dans cette génération ?
On ne rêve que d'animation, nuit et jour
On ne s'arrêtera pas, on ne s'arrêtera pas
Et je les voie entrer,
Je ne les entendais pas avant, mais à présent, je les entends
C'est un écran radar recouvert d'argent et de lumières de platine
Qui bouge comme des bateaux noirs, ils rentraient, c'était bien leurs traces
Il leva les mains et dit, "C'est moi, c'est moi,
Je te donnerai mes yeux, emmène-moi, je t'en supplie, emmène-moi
Je suis le corbeau d'hélium qui t'attend, je t'en prie emmène-moi
Ne me laisse pas seul !".
Le fils, le signe, la croix, comme la silhouette d'une femme torturée,
La vraie silhouette d'une femme torturée,
La mère qui, sur le pas de la porte, fait de ses fils non plus des présidents mais des prophètes
Ils rêvent tous de soutenir le prophète,
Il va courir à travers champs et rêver d'animation
Ça va lui fendre le crâne, et tout va sortir comme un bouquet noir qui brille
Comme un poing qui va les frapper, comme la lumière,
Comme Mohammed le boxeur,
Embarque les, montons à bord, fais moi monter à bord,
Laisse le bateau s'ouvrir pour qu'on y entre
Où on n'est plus humain, où on n'est plus humain.
Il y avait du sable, il y avait des tuiles,
Le soleil a fait fondre le sable et l'a coagulé, comme une rivière de verre
Alors qu'il durcissait, il se regarda à travers et il vit son visage
Il vit ses yeux qui ressemblaient à deux opales blanches,
Il leva les yeux au ciel, les rayons le frappèrent
Il vit le corbeau arriver et a rampé sur son dos
Et il est parti là-haut
Nous sommes cette terre d'oiseaux.
Kimberly - Kimberly
Le mur est haut, la grange est noire,
Le bébé dans sa barboteuse est dans mes bras
Et je sais que bientôt le ciel se fendra
Et que les planètes changeront,
Que des boules de jade tomberont et que la vie s'arrêtera.
Petite sœur, le ciel s'écroule, ça m'est égal, ça m'est égal.
Petite sœur, les destins t'appellent.
Je me retrouve encore dans ce tourbillon électrique,
La mer rugit contre mes genoux comme une flamme
Et je me sens comme une Jeanne d'Arc égarée
C’est parce que tu me regardes de là-haut.
Mon bébé, je me souviens de ta naissance,
Le jour perçait et l'orage avait investi mon ventre
Je me roulais dans l'herbe en recrachant du gaz carbonique
J’ai gratté une allumette, et du néant a surgi un éclair
Le ciel s'est fendu et les planètes ont frappé,
Des boules de jade sont tombées et la vie s'est arrêtée, stop.
Petite sœur, le ciel s'écroule, ça m'est égal, ça m'est égal.
Petite sœur, les destins t'appellent.
Je devenais folle, si folle que je savais que je pourrais me briser avec toi,
Alors d'une main je t'ai bercée et d’un cœur je t'ai attrapée.
Je savais que ta jeunesse était à prendre, tel le feu dans un avion imaginaire,
Alors j’ai couru à travers champs comme des chauve-souris avec leurs bébés aux visages fripés
La grange a explosé et les flammes ont surgi dans un ciel violet
Je suis tombée à genoux et je t’ai serrée contre moi
Ton âme était comme un réseau de crachats,
Comme des boules de verre qui bougent comme des courants froids de logique,
Et j’ai prié sous l’attaque de la foudre
Que quelque chose vienne la briser, que quelque chose vienne la briser.
Les palmiers tombent dans la mer,
Cela m'importe peu, tant que tu es saine et sauve, Kimberly.
Et je sonde ton regard pétillant mon bébé,
Et je sonde ton regard pétillant mon bébé.
Je sonde ton regard pétillant mon bébé,
Je sonde ton regard pétillant mon bébé.
Break It Up - Brise-le
La voiture s’est arrêtée dans une clairière,
Du ruban de la vie, on n’en était pas loin.
J'ai vu le garçon sortir de sa peau
Mon cœur s’est retourné et j’ai couru.
Il criait : « Brise-le, oh, je ne comprends pas,
Brise-le, je ne saisis pas.
Brise-le, oh, je veux te sentir en moi.
Brise-le, ne me parle pas comme ça,
Je n'écoute pas".
La neige s'est mise à tomber,
J'entendais l'ange qui appelait.
On a roulé sur le sol, il a déployé ses ailes.
Le garçon s’est envolé et s’est mis à chanter.
Il chantait : " Brise-le, oh, je ne comprends pas,
Brise-le, je ne saisis pas.
Brise-le, oh, je veux te sentir en moi.
Brise-le, ne me parle pas comme ça,
Brise-le, ne me regarde pas comme ça".
Le ciel grondait, le garçon avait disparu,
Je suis tombée à genoux
L'atmosphère s’est brisée et le garçon a réapparu.
Et j’ai crié : " Emmène-moi !"
La glace, elle brillait.
Je sentais mon cœur, il fondait.
J’ai déchiré mes vêtements, je dansai dans mes chaussures.
Je me déchirais la peau et puis j'ai eu une illumination.
Et j’ai crié : "Brise-le, oh, à présent j’ai compris !
Brise-le, je veux m'en aller.
Brise-le, oh, je t'en prie, emmène-moi.
Brise-le, je le sens qui se brise
Je le sens qui se brise.
Alors brise-le, oh, je viens vers toi.
Brise-le, ressens-moi, j'arrive.
Brise-le ....
Horses/Land of a thousand dances - Des chevaux/La terre de milliers de danses
Le garçon était dans le couloir, il buvait une tasse de thé.
A l’autre bout du couloir, un rythme se faisait entendre.
Un autre garçon faisait des glissades dans le couloir
Il se confondait parfaitement avec le couloir
Il se confondait parfaitement, le miroir dans le couloir
Le garçon regarda Johnny, Johnny voulut s’enfuir
Mais, comme prévu, le film continua
Le garçon attrapa Johnny, il le poussa contre le placard
En s’acharnant sur lui (?)
Le garçon disparut, Johnny tomba à genoux
Il se mit à se cogner la tête contre le placard
Il se mit à se cogner la tête contre le placard
Quand soudain Johnny eu l’impression d’être entouré
De chevaux, qui arrivaient de toutes parts,
Etalons blanc argent avec les naseaux en flamme
Il voyait des chevaux, des chevaux partout …
Et tu sais comment faire le poney comme Bonie Maronie
Tu sais comment twister, ça fait comme ça, ça fait comme ça …
Avec les jambes, tu fais de la purée, puis tu fais l’alligator, tu fais l’alligator,
Et tu tournes sur toi-même, comme ta petite sœur
Ta petite sœur, je la veux, donne-moi ta petite sœur, j’aime ta petite sœur
Met-la debout, fais le pois de senteur
Roule sur son dos, déchaîne-toi,
Tu perds le contrôle et après tu le reprends
Puis tu te roules sur le dos, tu aimes bien ça
Puis tu fais le watusi,
La vie est pleine de vides,
Johnny est étendu là, avec son cercueil de sperme
L’ange le regarde et lui dit :
« Oh, charmant garçon, peux-tu me montrer autre chose que ce laisser-aller ? »
Johnny se lève, il enlève sa veste en cuir
Il se tape la joue et, voici sa réponse :
« Tu as tes canifs et tes couteaux suisses
Moi je préfère les couteaux à cran d’arrêt,
Les couteaux à cran d’arrêt ».
Puis il se met à pleurer, à hurler, en disant
Que la vie est faite de douleur, je navigue dans mon cerveau
Je remplis mon nez de neige et je deviens Rimbaud,
Et roule Johnny, danse le watusi
Je connais un petit endroit, appelé l’espace
C’est un joli petit endroit, de l’autre côté des rails,
Le nom de cet endroit il te plaira
Il te plaira, il te plaira
Et le groupe s’appelle Les Twistelettes
Calme-toi bébé, calme-toi
Dans la nuit, dans le cœur de la forêt
Vit une jument noire qui brille de sa crinière fauve
J’ai mis mes doigts dans sa chevelure de soie et j’y ai trouvé une échelle
Je n’ai pas perdu de temps, je m’y suis engouffré et j’ai vu cette chose,
Là-haut - j’ai vu la mer, j’ai vu la mer là-haut, j’ai vu la mer.
La mer est une possibilité
Il n’y a qu’une seule terre
Il n’y a qu’une seule mer
(Là-haut, c’est un mur de possibilités)
Il n’y a pas de gardien sans la clé
(Là-haut, il y a plusieurs murs de possibilités)
Sauf pour celui qui saisit les possibilités, qui saisit les possibilités
Je saisis la première possibilité, c’est la mer qui m’entoure
J’étais là, avec les jambes étalées comme un marin
(Dans une mer de possibilités) j’ai senti sa main sur mon genou
(Sur l’écran)
J’ai regardé Johnny et je lui ai tendu une brassée de flamme refroidie
(Dans le cœur d’un homme)
Les vagues surgissaient comme des étalons arabes
Qui chevauchent peu à peu parmi les hippocampes
Il a ramassé la lame et l’a pressé contre sa douce gorge
(La cuillère)
Et l’a profondément enfoncée
(Les veines)
L’a plongé dans la mer, dans la mer des possibilités
Ma main a commencé à se durcir
Et j’ai ressenti les flèches du désir
J’ai enfoncé ma main dans son crâne,
Notre amour cérébral était né.
Mais plus jamais, plus jamais, je dois oublier mon âme
(Et devenir Rimbaud)
Et roule Johnny, danse le watusi, danse le watusi …
Comme des serpents enroulés qui brillent,
Blancs, brillants, qui s’entortillent
Nos vies sont entrelacées, on va tomber, ensemble, entortillés
Tes nerfs, ta crinière de cheval d’un noir brillant
Et mes doigts en l’air, entortillés
Je la sentais, cette chevelure à travers mes doigts
Les cheveux ressemblaient à des câbles qui me traversent le corps
C’est ainsi que je suis mort
J’ai essayé de l’arrêter, mais c’était trop apaisant, trop incroyablement doux
C’était comme jouer dans la mer, dans la mer de possibilités, la possibilité
C’était une lame, une lame qui brille
Je tenais la clé de la mer de possibilités
Il n’y a qu’une seule terre
J’ai regardé mes mains, j’y ai vu un filet rouge
Qui se faufilait dans le sable comme des doigts, comme des artères, comme les doigts
Ses cordes vocales se sont mises à tirer comme des glandes pituitaires malades
Son cri était si aigu que personne ne l’a entendu,
Personne n’a entendu ce cri
Personne n’a entendu le papillon qui se débattait dans sa gorge
(Ses doigts)
Personne n’a entendu, il était sur ce lit, c’était comme une mer de gelée
Alors il a pris le premier truc trouvé
(Ses cordes vocales se sont tues)
(Possibilité)
(Comme des glandes pituitaires malades)
C’était un tube noir, il s’est senti désintégré
(Il ne se passe rien du tout)
Il est entré dans ce tube noir, et, en regardant à l’autre bout
Il a vu cette douce jeune fille
Penchée sur le parcmètre, appuyée contre le parcmètre
Dans les draps, il y avait un homme qui dansait au rythme
De cet air de rock n roll tout simple.