traduction de l'album Suzanne Vega

 

Les titres

Cracking - Freeze Tag - Marlene On The Wall - Small Blue Thing - Straight Lines - Undertow - Some Journey

The Queen And The Soldier - Knight Moves - Neighborhood Girls

 

Traduction issue des paroles originales publiées sur le site de Musixmatch

Cracking - Le craquement

 

Ça n’arrive qu’une seule fois

Mais ça vient juste d’arriver

Et ça fait beaucoup d’effet.

Marchez avec moi

Et on verra ce que ça nous fait.

Ah …

Mes traces de pas font tic-tac

Comme l’eau qui s’égoutte d’un arbre

Qui se fraie un chemin à la racine des cheveux

Et qui coule, avec précaution.

Ah …

Mon cœur est brisé 

Il est usé jusqu’aux genoux

Il entend des sons étouffés

Il est aveugle

Il atteindra bientôt le Grand Froid.

Et j’entends quelque chose craquer

Mais je ne sais pas d’où ça vient

De la glace sur le trottoir ?

Des branches fragiles alentour ?

Le soleil m’éblouit

De son or étourdissant, de sa danse végétale

Dans le parc de l’après-midi

Et je me demande où diable je me trouve

Ah …

 

Freeze Tag – L’affiche gelée

 

C’est l’hiver, on se rend dans la cour de récréation

Le soleil disparaît vite

Sur les toboggans du passé

Sur les balançoires de l’indécision

En hiver,

Dans les diamants qui se ternissent,

Dans le tic-tac et le tremblement

D’une affiche gelée.

Dans le noir,

On joue aux acteurs

Sur un écran de cinéma

Je serais Dietrich et tu serais Dean

Tu t’appuierais contre le mur,

Une main dans la poche.

Tu serais Bogart et je serais Bacall

Et on ne peut que dire oui

Au ciel, à la rue, à la nuit

Qui retrouve peu à peu son noir de jais.

Joue-moi encore un numéro de chevalerie.

Toi et moi

Vois-tu où je me dissimule

Dans ce jeu de cache-cache ?

C’est l’hiver, on se rend dans la cour de récréation

Le soleil disparaît vite

Sur les toboggans du passé

Sur les balançoires de l’indécision

C’est l’hiver, c’est l’hiver.

Et on ne peut que dire oui

Au ciel, à la rue, à la nuit

On ne peut que dire oui

Au ciel, à la rue, à la nuit

 

Marlene On The Wall

 

Même si je suis amoureuse de toi

Bref, qu’est-ce que ça peut te faire ?

Regarde bien le sang, le tatouage rose

De tes empreintes sur moi.

C’est une preuve de plus que

Toi et moi on se retrouve seuls

On contourne la zone de danger

Pour ne plus jamais en reparler.

Depuis le mur, Marlene observe

Son sourire moqueur en dit long

Elle enregistre les victoires et les pertes

De chaque soldat qui passe

Mais le seul soldat pour le moment c’est moi

Je combats des choses que je ne vois pas

Je crois que c’est ma destinée que je suis en train de changer.

Marlène est sur le mur.

Je me suis rendue chez toi dans l’après-midi

Et je suis passée devant la boucherie,

Celle avec de la sciure éparpillée

Ne donne pas la marchandise trop tôt,

C’est ce qu’elle aurait pu me dire.

 

Neighborhood Girls – Les filles du voisinage

 

« On avait notre fille du voisinage,

Elle avait l’habitude de traîner

Devant le McKinsey’s Bar,

Et on s’intéressait à elle,

Et à sa clientèle …

On se demande bien où elle est ».

« Ah ! Elle est partie ? »

« Oui, bel et bien partie ».

« Je crois que je la connais, votre fille du voisinage,

Elle habite dans ma rue, maintenant,

Elle a un regard de glace.

Je l’ai vue ce matin,

Marcher sous le soleil

Je l’ai toujours trouvé jolie

Elle m’a parlé une fois

Lors d’une fête, je crois.

Et je me suis dit à ce moment-là

Qu’elle avait trop bu, parce qu’elle me disait :

J’ai perdu une colonne vertébrale

Et je dois la récupérer avant de continuer … .

Et votre fille du voisinage semblait avoir baissé les bras

Elle scrutait les gens du fond de son âme

Et avant de partir

Elle est revenue vers moi et m’a dit :

Je vois l’amitié dans vos yeux,

Et j’ai perdu une lame de rasoir quelque part,

Alors si vous la retrouvez …

Je serai absente quelque temps

Mais je serai bientôt de retour

J’avance dans la fumée

Pour vérifier si j’ai raison,

Car j’ai cette impression

Que les choses se gâtent

Et j’aimerais entendre un bon conseil

Pour m’aider à trouver une sortie … .

Je l’ai regardée

Et je ne savais pas quoi dire,

Elle avait de longs cheveux noirs ».

« Ce doit être une autre fille du voisinage,

Car la nôtre avait les cheveux blonds,

Elle était devant le McKinsey’s bar

Et on s’intéressait à elle

Et à sa clientèle ….

On se demande bien où elle est ».

« Oh, elle est partie ? »

« Oui, elle est bel et bien partie ».

Small Blue Thing – Une petite chose bleue

 

Aujourd’hui, je suis une petite chose bleue

Comme un marbre, ou un œil

Avec mes genoux contre ma bouche.

Je suis parfaitement ronde

Je te regarde

Je suis froide contre ta peau

Contre laquelle je te reflète.

Je suis perdue au fond de ta poche

Je suis perdue entre tes doigts

Je dégringole les escaliers

Je rebondis sur le trottoir

On me lance vers le ciel

Je tombe en miettes

Je me diffuse comme la lumière,

Je me diffuse comme la lumière,

Je me diffuse comme la lumière.

Aujourd’hui je suis une petite chose bleue

Fabriquée en Chine, tout en verre

Au toucher, je suis froide, douce et curieuse,

Je ne cligne jamais des yeux

Je tourne dans ta main

Je tourne dans ta main

Je suis froide contre ta peau

Contre laquelle je te reflète.

Je suis perdue au fond de ta poche

Je suis perdue entre tes doigts

Je dégringole les escaliers

Je rebondis sur le trottoir

On me lance vers le ciel

Je tombe en miettes

Je me diffuse comme la lumière,

Je me diffuse comme la lumière,

Je me diffuse comme la lumière.

Je suis une petite chose bleue aujourd’hui

Fabriquée en Chine, tout en verre

Au toucher, je suis froide, douce et curieuse,

Je ne cligne jamais des yeux

Je tourne dans ta main

Je tourne dans ta main

Je suis une petite chose bleue

Qui tourne dans ta main.

 

Straight Lines – Lignes droites

 

Dans l’allée, on entend un son

De métal froid contre la peau.

Et, si tu regardes vers sa fenêtre,

Tu t’aperçois qu’elle est partie,

Et qu’elle a recoupé ses cheveux

En lignes droites, en lignes droites.

Ces lumières du matin, d’un doux éclat doré,

Sont à présent sur son parquet.

Le vent les a dispersées dans tout l’appartement

Elle n’en n’aura plus besoin

Plus maintenant.

Elle a taillé dans ses amants

Bien qu’elle rêve toujours d’eux au cœur de la nuit

Elle fait pousser des lignes droites

Là où il y avait des fleurs.

Elle fait surgir la lumière de l’ombre

Pour voir les lignes droites, les lignes droites.

Elle veut taillader le cercle

Dans lequel elle vivait

Elle veut tuer les désillusions une fois pour toutes

Elle n’en aura plus besoin, plus maintenant.

Mais, dans l’allée, on entend un son

D’un métal froid

Trop près de l’os.

Et, si tu regardes vers sa fenêtre,

Tu vois le visage d’une femme

Définitivement seule

Derrière les lignes droites, les lignes droites.

 

Undertow – Le ressac

 

Maintenant, là, si je le pouvais,

Je crois que je t’avalerais tout entier

Je ne laisserai que les os et les dents

On pourrait voir ce qu’il y a sous la surface,

Et tu serais enfin libre.

Avant je croyais que seules les larmes pouvaient nous libérer,

Ce sel qui imprègne nos os

Comme le sable recouvre les pierres et le rivage.

Je suis amie avec le ressac

Je te prends, sans te laisser partir.

Et te possède.

Je voulais connaître tous les secrets

Par la lame d’un couteau,

Par la pointe d’une aiguille,

Par un diamant,

Par l’envol d’une balle.

Et je serais enfin libre.

 Je suis amie avec le ressac

Je te prends, sans te laisser partir.

Et te possède.

Je voulais voir ce que ça faisait

D’être aussi lisse

Mais au contraire, cette colère me rend faible.

Maintenant, là, si je le pouvais,

Je crois que je t’avalerais tout entier

Je ne laisserai que les os et les dents

On pourrait voir ce qu’il y a sous la surface,

Et tu serais enfin libre.

Je suis amie avec le ressac

Je te prends, sans te laisser partir.

Et je te possède.

Some journey

 

Si je t’avais rencontré au cours d’un périple

Où serions-nous à présent ?

Si nous n’avions pas trouvé de train en direction de l’Est,

Dans une ville sombre et endormie

Porterais-tu tes robes de soie,

De couleur bleu roi ?

Serais-je vêtue de fumée et de feu

Pour que tu puisses y voir à travers ?

Si on s’était rencontrés dans une pièce sombre

Où les gens ne restent pas,

Mais où les ombres nous traversent et nous effleurent

Sans jamais voir le jour

M’aurais-tu amenée là-haut,

Et aurais-tu baissé la lumière ?

Aurais-je dévoilé mon moi secret

Et disparu comme la neige ?

Oh, j’aurais pu jouer ta petite fille,

Oh, j’aurais pu jouer ton épouse

J’aurais pu jouer ta maîtresse

En écartant le danger dans ta vie

J’aurais pu jouer ta demoiselle

Toute vêtue de dentelle,

Telle la mousse formée par la mer

J’aurais pu être ton inconnue de la route

Tant que tu aurais été loin de moi.

Mais le fait est que nous habitons en ville

Et que tout est à sa place

On se retrouve sur la voie publique,

Et je connais bien ton visage

On n’arrête pas de parler, on se dit la vérité

Et il n’y a pas d’ombres autour de nous.

Mais quand je te regarde dans les yeux

Je me demande ce qu’il peut bien y avoir ici,

Car si je t’avais rencontré au cours d’un périple,

Où serions-nous à présent ?

 

The queen and the soldier – La reine et le soldat

 

Le soldat vint frapper à la porte de la reine

Et lui dit : « Je ne combats plus pour vous ».

La reine sut qu’elle avait déjà vu son visage quelque part,

Et, tranquillement, le laissa entrer.

Il lui dit : « Je regardais votre palais depuis le sommet de la colline,

Et je me suis demandé quelle était cette femme pour laquelle on tue,

Mais je pars demain et vous pouvez faire ce que vous voulez,

Mais d’abord, je vous le demande : pourquoi ? ».

 Par le long couloir étroit, il fut introduit

Dans les appartements de la reine, aux tapisseries rouges

Elle n’ôta pas sa couronne une seule fois.

Elle le pria de s’assoir.

Il lui dit : « je vous vois à présent, et vous êtes très jeune,

Mais j’ai vu plus de batailles perdues que je n’ai gagné de combats,

Et j’ai comme l’intuition que tout ça, ça vous amuse,

Et maintenant, allez-vous me dire pourquoi ? ».

Alors la jeune reine le fixa de son œil arrogant et lui dit :

« Vous ne comprendriez pas, et vous n’allez même pas vous en donner la peine ».

Mais son visage était celui d’une enfant, et il crut qu’elle allait pleurer.

Mais elle se ferma comme un éventail et lui dit :

« J’ai avalé un fil brûlant de secrets,

Il me cisaille les entrailles, et j’ai souvent saigné ».

Il posa alors sa main au sommet de la tête de la reine,

Et s’inclina devant elle.

« Et qu’en est-il de votre colère ?

Vous devez vous sentir si désemparée,

A vivre seule ici,

Sans qu’on ne vous voie jamais. 

Quant à moi, je n’irai plus sur votre champ de bataille ».

Et il l’attira vers la fenêtre pour qu’elle regarde.

Le soleil, il était d’or, mais le ciel était gris.

Elle le désirait bien plus qu’elle ne pouvait en dire

Mais elle comprit combien ça lui faisait peur, et elle s’éloigna, sans plus le regarder.

Le soldat lui dit : « je veux vivre comme un honnête homme,

Pour avoir tout ce que je mérite et donner tout ce que je peux,

J’ai envie d’aimer une jeune femme que je ne comprends pas.

Et Votre Altesse, vos manières sont si étranges ».

Mais la couronne, elle était tombée,

Et elle crut qu’elle allait se briser.

Elle resta là, meurtrie par la souffrance de son cœur

Elle le raccompagna sur le seuil et lui demanda d’attendre.

Dans la pièce, elle ne resterait qu’un instant.

Au loin, ses ordres furent entendus

Et le soldat fut tué, tandis qu’il attendait sa réponse

La reine put retourner à sa chère vie de solitude qui l’étranglait

Et la bataille put continuer.

 

Knight Moves – Les déplacements du cavalier

 

Regarde comme la reine,

En un mauvais déplacement,

Se transforme en pion.

Somnolente, tremblante,

Elle regarde la nuit embrumée

Devenir une aube éblouissante.

Aimes-tu quelqu’un, n’aimes-tu personne,

En aimes-tu beaucoup, peux-tu en aimer une seule

M’aimes-tu moi ?

Aimes-tu quelqu’un, n’aimes-tu personne,

En aimes-tu beaucoup, peux-tu en aimer une seule

M’aimes-tu moi ?

Un mauvais déplacement,

Et une secrète prophétie

Si tu la gardes contre son gré

Soulève-la d’abord et tu verras

Que la pierre n’a qu’une seule face

Que le feu ne brûle que d’un côté,

Seul parmi le désir des hommes

Ils veulent savoir

Aimes-tu quelqu’un, n’aimes-tu personne,

En aimes-tu beaucoup, peux-tu en aimer une seule

M’aimes-tu moi ?

Aimes-tu quelqu’un, n’aimes-tu personne,

En aimes-tu beaucoup, peux-tu en aimer une seule

M’aimes-tu moi ?

Et si tu te demandes

Ce que je suis en train de faire

Quand je me dirige vers l’évier :

Je vomis toute mon amertume

En même temps que mon dernier verre

Je suis en train de penser

A ta femme

Qui est en train de pleurer dans le couloir

C’est comme boire de l’essence

Pour étancher une soif

Jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien

Aimes-tu quelqu’un, n’aimes-tu personne,

En aimes-tu beaucoup, peux-tu en aimer une seule

M’aimes-tu moi ?

Aimes-tu quelqu’un, n’aimes-tu personne,

En aimes-tu beaucoup, peux-tu en aimer une seule

M’aimes-tu moi ?

« Je marche de son côté aveugle »

C’était sa réponse à la blague

Qui disait qu’elle n’y connaissait strictement rien à la politique

Mais elle continue de défier l’avenir

Avec une profonde lacune de l’histoire

Aimes-tu quelqu’un, n’aimes-tu personne,

En aimes-tu beaucoup, peux-tu en aimer une seule

M’aimes-tu moi ?

Aimes-tu quelqu’un, n’aimes-tu personne,

En aimes-tu beaucoup, peux-tu en aimer une seule

M’aimes-tu moi ?

Et regarde comme la reine,

En un mauvais déplacement,

Se transforme en pion.

Somnolente, tremblante,

Elle regarde la nuit embrumée

Devenir une aube éblouissante.

Est-ce que tu m’aimes ?

Est-ce que tu m’aimes ?

Est-ce que tu m’aimes ?

Est-ce que tu m’aimes ?

Est-ce que tu m’aimes ?