traduction de l'album Space Odity de David Bowie
Les titres
Space Odity - Unwashed And Somewhat Slightly Dazed - Don't Sit Down - Letter To Hermione - Cygnet Committee - Janine
An Occasionnal Dream - Wild Eyed Boy From Freecloud - God Knows I'm Good - Memory Of A Free Festival
Traduction issue des paroles originales publiées sur le CD
SPACE ODDITY – Odyssée de l’espace
Ici tour de contrôle à Major Tom
Ici tour de contrôle à Major Tom
Prenez vos pilules de protéine et mettez votre casque
Ici tour de contrôle à Major Tom
Compte à rebours enclenché,
Moteurs allumés
Veuillez contrôler les signaux d’allumage
Et que l’amour de Dieu vous accompagne.
Ici tour de contrôle à Major Tom
Vous avez été à la hauteur
Et les journaux veulent savoir comment vous êtes habillé
A présent, si vous osez, c’est le moment de sortir de la capsule.
Ici Major Tom à tour de contrôle
Je suis en train de franchir la porte
Je flotte d’une façon étrange
Et les étoiles sont très différentes aujourd’hui
Car je suis assis dans une boîte de conserve
Je suis loin, au-dessus du monde
La planète Terre est bleue
Et je ne peux rien faire.
J’ai beau me trouver à cent mille milles
Je me sens très serein
Et je crois que mon vaisseau
Se dirige tout seul
Dites à ma femme que je l’aime fort, elle le sait
Ici tour de contrôle à Major Tom
Vos circuits sont morts, il y a un problème
Major Tom, vous m’entendez ?
Major Tom, vous m’entendez ?
Major Tom, vous m’entendez ?
Major …
Je flotte autour de ma boîte de conserve,
Loin, au-dessus de la Lune
La planète Terre est bleue
Et je ne peux rien faire.
UNWASHED AND SOMEWHAT SLIGHTLY DAZED Sale et quelque peu confus
Espionne, espionne, jolie demoiselle
Je te vois me regarder à travers ta fenêtre
Tu ne relèves pas la tête
Bon, tu peux si tu en as besoin
Tu ne seras ni la première, ni la dernière,
Tu dois avoir mal à force de baisser la tête
D’aussi loin, de la maison de ton père.
Et je sais ce qu’un pouilleux comme moi,
Chez lui, peut faire pour toi.
Je suis la crème du grand rêve éthiopien.
Et toi, tu es la lumière
Qui éclaire les tréfonds du spleen de ton banquier.
Je suis un phallus parmi les nattes
Et j’ai du sang sur le nez
Mes vêtements sont déchirés
Là où les rats m’ont rongé jusqu’aux os.
Mes orbites sont vides
Je ne vois plus que la douleur
Je m’adonne toujours à ce remue-méninge
Environ douze fois par jour
Alors, si tu passais la matinée à marcher avec moi
Tu serais assez étonnée.
Je suis sale et légèrement confus,
Mais j’ai mes yeux sur mon postérieur
Qui voient des tomates électriques
Sur du pain de seigle et des cartes de crédit.
Dans les toilettes, il y a des enfants
Qui donnent la main à une Reine
Et j’ai les mains pleines de meurtres
Où seuls les assassins pleurent.
Alors, si tu passais la matinée à parler avec moi
Tu serais assez étonnée.
Fais gaffe, je deviens fou et légèrement confus
Tu te détaches de la fenêtre
Et tu accours vers ton bol de porcelaine
Tu te sens mal, des oreilles au parquet rouge.
Et le Braque, accroché au mur,
Te glisse sur le corps
Et te dévore le ventre
C’est fascinant.
Alors, si tu passais la matinée à mentir à ton père
Tu serais étonnée
De l’étrange personnage sale et heureux d’être légèrement confus
Que je ne suis pas.
DON’T SIT DOWN – Ne t’assoies pas
Eh, bébé, ne t’assois pas …
LETTER TO HERMIONE – Lettre à Hermione
La main qui a écrit cette lettre
A lavé l’oreiller avec ses larmes.
Alors détends toi et lit ce rêve précieux.
Tu as la seule personne importante à mes yeux
Je fais pleurer mon âme pour faire cesser la douleur
Je pense qu’un jour tu feras de même.
Que pouvons-nous faire?
La solution, je ne l’ai pas,
Alors je t’écris.
On dit que tu mènes la belle vie,
On dit que tu es des plus pétillantes
Mais quelque chose me dit que tu te caches
Quand le monde est fatigué et tiède
Il t’arrive de pleurer la nuit,
Moi aussi.
Je ne sais pas trop ce que l’on doit faire
Mais je vois bien que ça ne va pas.
Il te fait rire, Il te valorise,
Il te traite comme une princesse
Et fais tout pour que tu te sentes bien
Et quand il est fort
Il l’est pour deux.
Quand tu l’embrasses,
C’est à chaque fois nouveau.
Mais as-tu déjà prononcé mon nom, par mégarde ?
Je ne sais pas trop ce qu’on doit faire
Alors je t’envoie juste un peu d’amour.
MEMORY OF A FREE FESTIVAL
Souvenir d’un festival gratuit
Les enfants de cette fin d’été étaient réunis sur la pelouse trempée
On jouait nos morceaux et on sentait le ciel de Londres
Dans le creux de nos mains – c’était le pays de Dieu
Il était en lambeaux et naïf – c’était le Paradis
Nous avons touché chaque âme en capturant chacune des vies présentes
On proclamait que la source même de la joie irradiait
Ce n’était pas le cas, mais ça y ressemblait.
J’ai embrassé beaucoup de gens ce jour-là
Oh, pour saisir ne serait-ce qu’une seule goutte
De toute cette extase qui se propageait cette après-midi-là
Pour peindre cet amour sur un ballon blanc
Et le faire s’envoler depuis le plus haut sommet
De tous les sommets que l’homme a fait émerger de son cerveau.
Le Satori doit ressembler à ça.
Nous avons scruté les cieux avec des yeux arc-en-ciel et avons vu
Des engins de toute forme et de toute taille
Nous avons discuté avec de grands Vénusiens qui traversaient
Et Peter a essayé de monter à bord
Mais le Capitaine a secoué la tête
Et ils ont décollé, ils ont franchi le nuage ivoire et vibrant
Quelqu’un a répandu de la félicité parmi la foule
Et on est retourné vers la route, déchaînés
L’engin du soleil arrive, et on va faire la fête ….
CYGNET COMMITTEE – Le Comité Cygnet
Je vous bénis à la folie
Aussi tristement que je refais mes lacets
Je vous aime énormement
Mais, parfois, à cause à vous,
J’ai besoin de me reposer
Parce-que c’est vous qui devez créer.
Tant de choses ont disparu
Et peu de choses évoluent.
Et quand, à l’aube, le moineau fait offrande de son chant
Le Penseur est là, seul, vieillissant, plein d’amertume
“Je Leur ai donné la vie
Je Leur ai tout donné
Ils ont asséché mon âme.
J’ai piétiné mon coeur
Pour apaiser leurs peines
Ils ne pensent plus “
Ils n’ont plus rien à revendre.
Et moi dans tout ça ?
Qui les a encouragé à être libres ?
Avec force, bienveillance et sympathie.
Je leur ai ouvert des portes
Qui, fermées, les auraient empêché de progresser
J’ai encouragé leur cause pour les guider
Pour pas grand chose.
Je me suis ruiné pour eux,
Eux qui proclamaient la paix, la tranquilité,
Eux qui pronaîent un monde nouveau, de nouvelles façons d’être libres,
Eux dont les promesses n’étaient qu’espoir et gratitude envers moi”.
Je vous bénis à la folie
Aussi tristement que je refais mes lacets
Je vous aime énormement
Mais, parfois, à cause à vous,
J’ai besoin de me reposer
Parce-que c’est vous qui devez créer
Tant de choses ont disparu
Et peu de choses évoluent
Et quand les rayons du soleil
Se reflètent sur moi
Mes amis parlent
De gloire, de rêves inédits, où tout est divin et où Dieu n’est qu’un mot
“On avait un ami, un orateur,
Qui nous parlait de ses pouvoirs
Ce n’était pas le meilleur des hommes, mais c’était notre référent,
On s’en servait, on le laissait user de ses pouvoirs
On le laissait satisfaire nos besoins
A présent nous sommes forts,
Et la route touche à sa fin.
A présent les damnés n’ont plus le temps de se racheter
Cette fortune symbolique à nos pieds n’est plus.
Les armes silencieuses de l’amour
Feront exploser le ciel
Nous avons détruit l’ancestrale structure bancale
Nos armes, c’était les langues du désespoir
A la place de l’argent,
Nous avons semé les graines de la renaissance
Et avons poignardé les pères,
Les fils de putes
Ont infiltré en douce la mafia des affaires
Oui, et on a égorgé les catholiques
On a lapidé les pauvres
Avec des slogans comme
“Ouvrez vos oreilles”
“C’est l’amour le plus important”
“Lâchez-vous !”
“Lâchez votre mère !”
“Lâchez votre ami !”
“Matez votre frère sinon il vous mettra KO”
Et nous savons que l’étendard de l’amour vogue au dessus de nos têtes
On peut vous forcer à être libres
Et on peut vous forcer à avoir la foi”.
Je ferme les yeux et je réfrène mes pensées
Car j’ai lu un livre dans lequel les amants étaient assassinés
Parce-qu’ils ne connaissaient pas la litanie des Etats Libres
“Je crois au pouvoir du Bien ”
“Je crois en un Etat d’Amour”
Je lutterai pour le Bien de la Lutte pour le Droit d’aller Bien”
J’ouvre les yeux et regarde autour de moi
Je vois un enfant à terre, assassiné,
Tandis qu’une machine de l’amour s’avance lourdement
Dans les rangs de la désolation
En écrasant hommes, femmes
En écoutant les ordres,
Mais sans plus rien entendre.
Sans plus rien entendre
Hormis les hurlements des vieux riches
Et j’ai envie de croire
En cette folie qui dit : “Maintenant !”
Et j’ai envie de croire
Que filtre une lumière
J’ai envie de croire
Tu as envie de croire
Nous avons envie de croire
Nous voulons vivre
Nous voulons vivre
Nous voulons vivre
Je veux vivre.
JANINE - Janine
Oh mon amour, Janine
Face à ton sourire, je suis impuissant.
Comme un vabagond polonais
Je voyage toujours vers ton pays
Et, si ce n’était pas seulement pour les bijoux,
Je refermerais ta main.
Ton étrange exigence
Pour “concurrencer” mon âme
M’effraie jusqu’à l’obscurité
Tu es à fleur de peau
Je dois te laisser là où tu es
Je suis sans défense
Je dois garder mon voile sur mon visage.
Janine, Janine, tu aimerais bien me connaître
Mais il y a des choses dans ma tête
Que je ne peux affronter.
Janine, Janine, tu voudrais abattre mes murs
Mais si tu abats une hache sur moi
C’est un autre homme que tu tueras
Et pas moi.
Tu es un peu folle, Janine,
Baroudeuse jusqu’au bout,
Mais si je te surprends à me marcher sur les pieds
J’aurai le droit de te hurler dessus
Car tu es un ruisseau paresseux
Dans lequel se noieraient mes pensées.
Alors reste, Janine,
Et nous pouvons planer.
J’ai pris tes ailes pour des rires
Je ne suis pas obligé de te lire les déclarations de l’année.
Alors enlève tes lunettes
Et cesse d’agir de manière aussi sincère.
Janine, Janine, tu aimerais bien me connaître
Mais il y a des choses dans ma tête
Que je ne peux affronter
Janine, Janine, tu voudrais abattre mes murs
Mais si tu abats une hache sur moi
C’est un autre homme que tu tueras
Et pas moi.
AN OCCASIONAL DREAM – Un rêve occasionnel
Je me souviens de nos vies
Au coin d’un lit
On parlait de cette chambre en Suède
Faite de toile de jute et de bois.
Nous parlions avec nos yeux
De la douceur de nos vies,
Des lendemains riches en surprises …
Et des choses que l’on pourrait faire
Dans notre folie.
Nous avons consumé une centaine de jours
Le temps met du temps à passer
Et je conserve quelques cendres avec moi,
Un rêve occasionnel.
Et nous dormions, si près l’un de l’autre
Mais sans jamais vraiment fermer les yeux
Ils nous étaient familiers, ces draps d’été de couleur bleu
Ces douces nuits de pleurs
C’est loin, si loin.
Et ton nom, je ne peux toujours pas l’effleurer
Car pour toi, le destin était fort
Il t’a fait danser loin de moi.
Dans ma folie, je vois ton visage dans le mien
Je conserve une photographie
Elle brûle mon mur avec le temps,
Le temps.
Mon rêve occasionnel
Mon rêve occasionnel
Mon rêve occasionnel
WILD EYED BOY FROM FREECLOUD
Le garçon de Freecloud au regard sauvage
Visages solennels,
Le village redevient calme,
Caché par les étoiles.
Le bourreau joue de la mandoline avant d’aller se coucher.
Sa dernière pensée est pour
Ce garçon au regard sauvage, emprisonné
Sous le mécanisme recouvert de bois.
Il replie la corde dans son sac
Il fume sa pipe
Les couvertures fument dans la pièce
La journée se termine pour certains
Tandis que la nuit commence pour un autre.
Si on scrute le message dans ses yeux
On voit un fils solitaire
Qui vient de la montagne qu’on appelle Freecloud.
Là où l’aigle n’ose pas voler
Et où la patience dans son soupir
Ne fournit aucun indice
Aux villageois pour se décider.
Alors le village, Plein d’Effroi, sous les bâillements,
Fait dans le détournement brutal,
Comme l’étiquette pour le chien :
“Oh, il y a de la folie dans ses yeux !”
Et lui, il déchire la nuit pour crier :
“Je suis ce que je suis
Vous êtes ce que vous êtes,
Et je suis ce que je suis.
C’est si difficile pour nous d’être vraiment ce que l’on est.
Vous êtes vous et je suis moi,
Vous allez me perdre alors que je serai
Toujours libre”.
Alors la montagne dirigea ses yeux
Vers le monde de la conscience,
Là où la neige a gardé une place
Pour le garçon au regard sauvage
Qui vient de Freecloud.
Le village, Plein d’Effroi, se mit à pleurer
Quand la corde s’est élevée
Car le sourire restait sur le visage
Du garçon au regard sauvage
Qui vient de Freecloud.
Et les femmes, jadis fières,
Saisirent le cœur de la foule
Tandis que les rochers s’écrasaient en tombant des mains de la montagne.
Et la magie dans le regard
Du garçon aux yeux sauvages s’est écrié :
“Arrête, Freecloud, ils n’ont pas envie de me tuer”.
Mais les chaumières s’écroulèrent
Comme un château de cartes en enfer
Et les larmes sur le visage
Du garçon sauvage
Tombèrent en tremblant
Sur la terre grondante
Et la mystique missionnaire de la paix et de l’amour
Trébucha en pleurant parmi les nuages
En venant heurter les cailloux
Qui venaient du sentier de la montagne Freecloud.
GOD KNOWS I’M GOOD
Dieu sait que je suis une bonne personne
Je m’avançais vers les caisses d’un magasin
Une caisse enregistreuse crachait près de mon épaule
Et j’ai vu la multitude de visages, honnêtes, riches et biens sous tout rapport
Parmi les échanges de marchandises et le bruit fracassant de l’argent.
Une femme, morte de peur, glissa en catimini une boîte de steak
Dans son sac.
Son visage était blanc de peur d’être repérée
Alors elle ferma les yeux pour faire taire sa conscience,
Et se mit à pleurer :
“Dieu sait que je suis une bonne personne”
“Dieu sait que je suis une bonne personne”
“Dieu sait que je suis une bonne personne”
Dieu peut-être regarde ailleurs aujourd’hui.
Puis elle se dirigea vers la sortie en tenant son sac bien serré contre elle
Des gouttes de transpiration ruisselaient sur son front
Et elle sentit son coeur bondir quand la main se posa sur son épaule
On l’emmena, abasourdie
Ses oreilles assourdies perçurent le bruit fracassant des caisses enregistreuses
Pendant que son escorte lui demandait d’une voix douce comment elle s’appelait.
Plusieurs braves gens accoururent pour venir en aide à une vieille dame fatiguée
Qui s’était évanouie sur le parquet en bois qui tourbillonnait
Elle pleurait
“Dieu sait que je suis une bonne personne”
“Dieu sait que je suis une bonne personne”
“Dieu sait que je suis une bonne personne”
Sûr que Dieu ne se détournera pas
“Dieu sait que je suis une bonne personne”
“Dieu sait que je suis une bonne personne”
“Dieu sait que je suis une bonne personne”
Sûr que Dieu ne se détournera pas.