Les titres

 

 

Des Naechtens Suss' Gedone (instrumental)  – Somnium Obmutum – As Autumn Calls (instrumental) – Ode To Solitude

SOMNIUM OBMUTUM

 

Aumquam orem dulcem obliviscor de ea somniare non cassavi.

Sed quod pulchrior et desiderandios illa somnia sunt ea major tristia mea cum expergiscor.

Tamen desiderio noctes illam dulces sed dolorosas,

Ut regno somnii amorem meum osculis teneris tegere et suun capillium aureum permulcere.

Conamen meae mentis spem tepirire interiret per scientia oprimeta.

Devoratus per somnium obmutitum, lugen plenus desiderio.

 

Tandis que la plainte mélodieuse du rossignol solitaire

Se perd dans l’air imprégné du crépuscule,

Un doux et bienveillant silence me délivre du désespoir quotidien.

Des rêves d’une émotion plus tendre touchent mon cœur

Et étouffent mes larmes hystériques,

Tandis qu’une vision de beauté,

Précieuse et pure, avec sa lueur de paradis, m’inspire.  

Errant comme un vagabond, chassé des joies de l’humanité,

Privé du plaisir de la compagnie, j’erre, solitaire, dans la nuit.

Comment pourrais-je rassembler mon courage,

Quand la tempête amère de l’échec domine mon cœur.

Comment pourrais-je apprécier la lueur du petit matin,

Quand les abris se découvrent au départ des ombres.  

Tandis que la lune embrasse la mer et jette dans la mer son éclat

Et qu’un silence majestueux enveloppe les champs,

Un rêve tissé d’amertume, de joie et de désir embrasse furtivement mon cœur solitaire.

 

Horis lucis simplex

Crescere, et somniator.

Repudiatur nam sensus

Ab simplice redeor.

 

Par les cieux d’une charmante beauté, là-haut,

Dans les divines étoiles,

Mon âme s’élève, envoutée, libre de toutes les chaînes de la terre.

Subjugué par la sensation de la nuit, enveloppé d’une douce tentation,

J’embrasse les sceaux du sommeil et laisse mon esprit rêver.

Les doutes font reculer mon cœur.

Et dans sa course, la flamme du plaisir va se consumer.

A chaque sourire qui se fane, s’estompe le rire plein d’espoir,

La coupe de joies illusoires se cogne aux lèvres affamées.

Et, tandis que tous les espoirs sont à terre,

Que les derniers éclats de passion sont à terre

La tempête d’un échec amer est tout ce qui reste.

Maudits par mon créateur et par l’étincelle de l’existence,

Qui m’a été décernée par inadvertance,

Surgissent les esprits de mon passé solitaire, les émotions déchaînées de naufrage et de destruction.

Je me demande si je pourrai regagner les vertus que j’ai depuis longtemps abandonnées.

Je me demande si mes yeux pourront un jour gagner un jeton de la sympathie

Dont je me languis.

Toute émotion de mon passé se dilue,

Et je devrais apprendre à vivre avec la vérité.

Bientôt je devrai démolir les frontières

De l’espoir de trouver une âme attentionnée.

 

Der fluchtig Vergnugungen mude, der Tag voller qualvollem frust.

Wann mag der einst wohlvertraut friede, endlich wieder erfullen die Brust.

Und als der guldnen Sterne Glanz verging und des Morgens Rot

Am Himmel hing da ward des Nachtens Freud und Bluck

Zerstoben ein neuer jamervoller Tag erhoben.

Wohin verflogen der Stunden Zeit wohin

Des Nachts verhullnd Barmherzigkeit.

So flieht mein Sinn dem Bimmel bleich in

Trubsinn schwer an Kummer reich.

ODE TO SOLITUDE – Ode à la solitude

 

Un jour froid de décembre, j’erre sans m’arrêter à travers les collines,

Mon périple solitaire seulement guidé par les pèlerins, très haut dans le ciel.

Le brouillard envahit les terres et bloque les rayons

Du soleil qui se meurt,

Et un voile de brume et de sérénité, plein de grâce, recouvre la nuit.

Les arbres qui font de l’ombre à la forêt,

Autrefois parés de vie et de beauté,

Sont à présent tout tordus et gelés pour l’éternité,

Par un suaire de glace et de neige.

Tandis que l’éclat du soleil de l’aube se ternit,

Dans le ciel flétri mes yeux se lèvent pour regarder

Les murmures des vents et la lueur des étoiles se diluer.

Exposée au givre des vents glacés, mon âme amère pourtant se réjouit.

Car le souffle du vent m’enchante

Davantage que le son le plus doux d’une voix humaine.

Libéré de la folie des hommes, je sens mon cœur meurtri de rancœur

Qui ne cesse de consumer mon âme.

A travers la solitude de la nuit, j’entraperçois le retour d’un abri.

Alourdi de la compréhension soudaine de ma solitude,

Je poursuis mon périple au travers de cette nuit.

Les temps où l’étincelle de l’espoir emplissait mon cœur d’un doux plaisir

Sont révolus.

Toutes ces années pendant lesquelles les courants de la fortune

Ont planté les graines de mon chagrin

Mes yeux ont été dupés par les masques de la joie,

Et par la déception de mes espoirs inespérés.

Alors rassemblons à présent la récolte des jours solitaires passés.

Et baignons nos yeux ardents de paix dans la grâce splendide du péché.  

La nuit passera, et une brise d’un matin froid

Obscurcira les traces de ma pitoyable existence,

Car pas une seule pierre ne marquera l’endroit

Où le silence m’a enveloppé et a guidé

Mon âme enjouée dans le charme d’une  solitude éternelle.