traduction de l'album Script for a jester's Tear de Marillion

Les titres

 

Script For A Jester's Tear -  He Knows You Know -  The Web - Garden Party - Chelsea Monday -  Forgotten Sons

 

 

Traduction issue des paroles originales publiées sur le site officiel du groupe

Script for a jester's tear - Scénario pour une larme de bouffon

 

Je me retrouve dans la cour de récréation des cœurs brisés

Une expérience de plus, une entrée de plus

Dans un agenda, qui s'est notée d'elle-même

Encore un suicide émotionnel

Bouffi de sentiments et d'orgueil

Trop tard pour dire je t'aime

Trop tard pour rejouer la pièce

J'abandonne les reliques dans ma cour de récréation du passé.

Je perds d'un côté, je perds de l'autre

C'est trop, trop tôt, trop loin pour partir,

Trop tard pour jouer, la partie est terminée

La partie est terminée

Et je me retrouve dans la cour de récréation du cœur brisé

Je perds d'un côté, je perds de l'autre

La partie est terminée, finie

Encore un suicide émotionnel

Bouffi de sentiments et d'orgueil

Je perds d'un côté, je perds de l'autre

La partie est terminée, finie

Trop tard pour dire je t'aime

Trop tard pour rejouer la pièce

La partie est terminée

Je joue le rôle dans le genre classique du martyr

Sculpté d'un sourire crispé

Pour faire saigner le texte de cette chanson

Pour écrire les rites, pour légitimer mes torts

Épitaphe à un rêve brisé

Pour exorciser ce cri muet

Un cri né du chagrin.

Je n'ai jamais écrit cette chanson d'amour

Les mots ne semblaient pas glisser sur le papier.

Avec de la tristesse dans mon reflet, je scrute la perfection

Et examine les ombres de l'autre côté du matin

Et examine les ombres de l'autre côté du chagrin

De la promesse d'un mariage naît une veillée funèbre.

L'idiot échappé du paradis regardera derrière lui et pleurera

Il s'assoira et, mâchouillant des jonquilles entre les dents, se torturera

En se demandant pourquoi ?

Quand tu grandis et que tu quittes la cour de récréation

Quand tu as embrassé ton prince et que tu as trouvé un crapaud

Souviens toi du bouffon qui t'a montré des larmes,

Ce scénario pour des larmes

Je maintiendrai notre paix quand tu porteras ta robe de mariée

Dans le silence de ma honte le muet qui chantait la chanson des sirènes

A joué en solo, j'ai joué en solo

Mais le jeu est fini,

Peux-tu encore me dire que tu m'aimes ?

 

He knows you know - Il sait que tu sais

 

L’interrupteur, la fièvre jaune, qui rampe le long du mur de ta salle de bains

Chanter les louanges psychédéliques

Aux profondeurs d'un bol chinois.

Tu as du venin dans l'estomac, tu as du poison dans la tête.

Tu aurais dû écouter le prêtre à confesse

Quand il t'a offert le pain sacré.

Il sait, tu sais, il sait, tu sais, il sait, tu sais,

Mais il a des problèmes.

Le gavage, la fièvre de cristal, qui grouille dans les mailles d'un esprit fracturé

Les aiguilles froides qui gèlent l'émotion

Les aveugles devraient guider les aveugles.

Tu as du venin dans l'estomac, tu as du poison dans la tête

Quand ta conscience murmurait, les lignes de tes veines rigidifiées,

Tu marchais parmi les morts.

Il sait, tu sais, il sait, tu sais, il sait, tu sais,

Il a de l'expérience, il a de l'expérience,

Il sait que tu sais, mais il a des problèmes

Des problèmes, des problèmes.

Il connaît … les poignets tailladés, la fièvre de la scarlatine,

Qui rampe sous la porte de ta salle de bains,

Le battement des artères fait suinter leurs problèmes,

A travers le fossé creusé par le rasoir.

Tu as du venin dans l'estomac, tu as du poison dans la tête

Tu aurais dû écouter les questions de ton analyste

Une fois étendu sur son divan de cuir.

Il sait, tu sais, il sait, tu sais, il sait, tu sais,

Mais il a des problèmes

Les yeux vides, la fièvre pourpre, qui forme de la vapeur sur la vitre gelée.

Ta leçon, tu l’as apprise trop tard des types de la pharmacie ( ?)

Tu as du venin dans l'estomac, tu as du poison dans la tête.

Tu aurais dû rester chez toi parler avec ton père, et écouter

Ses mensonges.

Il sait, tu sais, il sait, tu sais, il sait, tu sais

Mais il a des problèmes.

Il sait, tu sais, il sait, tu sais, il sait, tu sais

Il a de l'expérience, il a de l'expérience, il sait,

Tu sais, tu sais, tu sais, tu sais.

 

The web - La toile

 

La pluie auditionne contre ma fenêtre

Sa symphonie résonne dans mes entrailles,

Mon regard passe en revue les murs de cet appartement

Pour rectifier les confins de ma tombe.

Je suis le cyclope de mon immeuble,

Je suis l'âme sans raison

Qui pleure parmi mes plantes en caoutchouc, en ignorant les portes accueillantes

Des coupures de vieux journaux répandus sur le sol

Tachées par le vin d'un verre brisé,

Des mots incohérents, jaunis par le temps.

Des photos fanées illustrant la douleur,

Des sangsues de celluloïd qui me saignent l'esprit.

Tu as fini de jouer le bourreau, tu as lancé le dé fatidique

Dis-le-moi que ce linceul ne suffira pas.

Et ainsi commence la toile.

En essayant de rejeter ces souvenirs incessants,

Je ne fais que me vautrer dans notre passé,

Je fabrique la trame avec mes excuses,

J’espère et je prie pour que ses brins soient solides

Oh, je vous en prie, tenez bon !

La tapette a besoin des insectes, le lierre caresse le mur

Les aiguilles font l'amour aux junkies,

Les sirènes séduisent de leur appel.

La confiance m'a déserté,

Avec toi, elle m'a abandonné.

Confus, rejeté, méprisé et seul,

J'embrasse la solitude sur son sourcil enfiévré.

La sécurité m'étreint, l'obscurité me menace.

Tes raisons étaient si justifiées, comme l’a dit mon ami

Je me suis moqué de tes larmes,

Mais même les bouffons pleurent.

J’ai découvert que je détiens la clé de la liberté.

Je ne peux pas être un pantin.

L'heure est venue de prendre des décisions,

D’opérer des changements.

J’ai découvert que je détiens la clé de la liberté.

Je ne peux pas être un pantin.

L'heure est venue de prendre des décisions,

D’opérer des changements.

Je te laisse à présent, le passé a son mot à dire

Tu es tout sauf un atome oublié dans mon cœur

Il faut prendre des décisions,

Il faut prendre des décisions

J'ai combattu mes peurs

Le linceul en flammes.

Garden Party - Garden Party

 

La garden party qui se tient aujourd’hui

Invite à appeler les débutantes à jouer.

Des grimpeurs sociaux qui briquent les échelles,

Des fils capricieux qui ont encore leurs pères

Salut papa, salut papa !

Des types énervés et des abrutis en file indienne,

Sortis brusquement de leur sommeil.

Revoici l’heure du massacre

Sur les pelouses, près des eaux tranquilles du lac

Un massacre, c’est un massacre.

Des bouchons de champagne s'embrasent encore au soleil.

Des hirondelles en vol chassées par les violons,

Attaquées par Strauss, elles boudent encore,

Sur les avant-toits qui tombent en ruines.

Oh, seigneur, ça suffit !

Des apéritifs bus en masse

Répandent leurs propriétaires sur la pelouse.

Des couples qui s'attardent dans des cloîtres

Des parasites de la société qui citent Chaucer.

Le fils d'un médecin, la fille d'un pasteur,

Où ? Pourquoi pas ? Et quoi encore ?

Prière de ne pas s'allonger sur la pelouse

Sans être accompagné,

Oserais-je peut-être vous suggérer Othello ?

Ils disent que se promener sur le lac est très agréable

Comme la chasse sur les collines, oh, s’il vous plaît, venez !

Quant au rugby, c’est le top, c’est un jeu pour les hommes

Angie chope un autre bleu,

Sa mère sourit, elle l'a fait aussi.

Les bavards bavardent, les ragots fusent,

Les poseurs posent et les journalistes font péter leurs flashes.

Des sourires pollués de charme feint, coincés

Dans les armes de la Royauté.

La rubrique people à présent assurée,

On revient se mêler à la foule

Oh, quelle foule !

 

Chelsea Monday - Un lundi à Chelsea

 

Princesse de catalogue

Apprentie séductrice

Qui vit dans son monde de cellophane

Dans une ville de paillettes

Qui attend le prince charmant dans sa Capri blanche

Un jeune tarzan dynamique qui courtise la reine d'une chambrette. 

Elle fait l'actrice dans ce décor de chambre à coucher,

Elle apprend son texte dans des revues glamour,

En enfilant toutes les perles de ses rêves d'enfance,

Et en auditionnant pour le rôle principal sur grand écran.

Refrain

Patience, mon ange qui pétille, patience, mon enfant qui sent bon,

Un jour, ils t'aimeront vraiment, tu les charmeras avec ce sourire.

Mais, pour l'instant, ce n'est qu'un lundi ordinaire à Chelsea.

Se perdant avec son encens dans le labyrinthe de Londres,

Jouant avec des visages au pays merveilleux des néons,

En se donnant en spectacle dans les ombres dispersées

Sur les allées aux pavés défoncés,

Osera-t-elle soliloquer au risque de recevoir

Des applaudissements crispés ?

Elle priera pour d'éternels dimanches aux couchers de soleil safranés.

Elle conjurera les amants fantômes venus de l’aube en lambeaux,

Le bien ancré et pourtant oublié mirage de Saint-Tropez,

Aphrodisiaque parfumé, tubéreuse fanée.

Refrain

Salut John, tu as lu le Standard il y a quatre heures à peu près ?

Ils ont repêché une jeune fille de la rivière (du Old Father)

Cheveux blonds, yeux bleus.

Elle disait qu’elle voulait devenir actrice

Personne ne sait d’où elle venait, où elle allait

Le plus drôle, c’est qu’elle avait un sourire aux lèvres

Elle souriait, quel gâchis !

Une princesse de catalogue,

Apprentie-séductrice,

Enterrée dans son monde de cellophane dans une ville de paillettes

D’un lundi ordinaire à Chelsea.

 

Forgotten Sons - Fils oubliés

 

Armalite, réverbères, nyctalopies,

A la recherche d'abris pour un tireur, un viseur, un combattant.

La mort dans les ombres, il te mutilera, il te blessera, il te tuera

Pour une cause longtemps oubliée, sur des rivages pas si étrangers.

Des garçons baptisés dans les guerres.

Morphine, un hurlement glaçant, un mauvais rêve,

Ils servent de numéros sur des plaques d'identité,

Des pare-balles, des sacs de sable.

Votre fiancé a épousé votre meilleur ami.

Fin des amours, lettre anonyme.

Ta chair rampera toujours

Ton sommeil sera perturbé

Les blessures sont si brûlantes.

Ta mère est au bord du gouffre tandis que les caméras tournent,

Les paysages font revivre le massacre.

Ton père s'envoie une autre bière, il est l'un des rares à comprendre

Car il a rampé sous un (char) Saracen,

Au lieu de rester à l'abri dans son fauteuil de salon.

Fils oubliés, fils oubliés, fils oubliés.

Et alors que je patrouille dans la vallée de l'ombre des Tricolores,

Je dois craindre le diable car je ne suis qu'un mortel

Et seuls les mortels meurent

A poser des questions, à implorer des réponses

De la part de spectateurs aux visages sans nom

Qui arpentent les couloirs feutrés de Whitehall

Et qui ordonnent la profanation, la mutilation,

La masturbation verbale dans les ventres de la bureaucratie bien gardée.

Ministre, Ministre, prend soin de tes enfants, donne-leur des ordres,

Mais pas dans la damnation, pour éliminer ceux qui complotent contre toi,

Ceux pour qui le royaume, le pouvoir et la gloire existent,

Pour l'éternité, Amen !

Halte ! Qui va là ?

La mort. Approche... Mon ami.

Tu n'es qu'un cercueil de plus qu’on avance dans l'allée d'émeraude,

Quand les regards durs de tes enfants pleurent ta mort dans un sourire terroriste.

Le poseur de bombes place des explosifs sur les étagères des supermarchés

Les allées chantent avec les éclats et fait raisonner un enfer temporaire,

Fils oubliés.

De la longue liste des chômeurs au régiment,

En un éclair, on te trouve un emploi.

Mais souviens-toi des séances de dédicaces du lundi où de porte à porte tu fuis ( ?)

Aux infos, une nation te pleure, soldat inconnu, et fais les comptes.

Tu deviens célèbre l'espace d'une seconde, mais à titre posthume

Fils Oubliés, Fils Oubliés.

Paix sur terre et miséricorde.

Mother Brown a perdu son enfant

Rien qu’un fils oublié de plus.