album The Man Who Sold The World

THE WIDTH OF A CIRCLE 

Le diamètre d’un cercle

 

Au point du jour, par le passé,

Je m’asseyais, et je blâmais le Maître avant tout.

Toutes les routes étaient droites et étroites

Et les prières, timides et lâches.

La rumeur disait que je vieillissais vite.

Alors j’ai couru vers un monstre qui dormait près d’un arbre

Je l’ai regardé en fronçant les sourcils, car le monstre, c’était moi.

Je lui ai dit bonjour, il m’a répondu bonjour

Je lui ai demandé « Pourquoi pas ?

Je lui ai répondu « Je ne sais pas ».
On a donc interrogé un simple oiseau noir, qui avait l’air très joyeux

Et, d’un rire de fou plein de malice, il lança "KAHLIL GIBRAN"

J’ai pleuré pour tous les autres jusqu’à l’aube

Car j’ai réalisé que Dieu est aussi un homme jeune

J’ai dit « Au revoir » et j’ai répondu « Adieu ». 

J’ai piétiné et vendu mon âme,

Entraîné par un jeune prostitué

Qui était vaguement endormi

Ma réputation m’a poursuivie jusqu’à chez moi

Et la moralité de cette formule magique

A négocié pour moi une cachette

Quand Dieu a emmené ma logique en balade.

Il a ravalé son orgueil et avancé ses lèvres

Et m’a montré sa ceinture de cuir autour de ses hanches

Mes genoux tremblaient, mes joues étaient en feu

Il m’a dit « Tu ne descendras plus jamais jusqu’aux Dieux »

Il secoua la terre et une caverne apparut

Et j’ai senti le jet brûlant de la peur.

On s’est écrasé à mille pieds de profondeur

Et je lui ai dit « Encore, encore ».

Son corps nébuleux ondulait par-dessus moi

Sa langue avalée d’un amour démoniaque

Le serpent, et moi, le venin absolu

Je lui ai dit « Encore, encore ».
Respire, respire, respire profondément

Et, en feu, je respirais profondément

Telle une sentinelle en feu, avec les cornes et une queue,

Qui t’attend.

 

ALL THE MADMEN – Tous les fous

 

Jour après jour

Ils envoient mes amis

Dans des châteaux froids et gris

Très loin de la ville

Où les hommes fragiles règnent dans les rues

Tandis que les sains d’esprit restent sous terre.

Jour après jour

On me dit que je peux partir

On me dit que je peux m’enfuir

Vers la lointaine ville

Où il est vain d’être grand

Car le chemin pour y parvenir est long.
Alors je leur dis

Que je suis capable de voler, que je hurlerai, que je me casserai le bras,

Que je me ferai du mal,

Je suis là, un pied dans la main, à parler au mur,

Je ne vais pas très bien, n’est-ce pas ?

Ne me faites par sortir, je suis le plus chargé du monde

Mon librium, moi et mon E.S.T, ça fait trois.  
Car je préfère rester ici

Avec tous les fous

Que  périr avec ces êtres tristes qui errent en liberté

Et je préfère m’amuser ici

Avec tous les fous

Car je me réjouis de voir qu’ils sont aussi sains d’esprit

Que je le suis.
(Quand l’horizon s’étend,

Quand une nation cache

Ses âmes organiques

Dans un grenier, sinistre et sombre

Elles doivent être vraiment fragiles).
Jour après jour

Ils paralysent un cerveau

Puis ils me tournent le visage

Vers la lointaine ville

Et me disent qu’elle existe vraiment

Puis me demandent comment je me sens.
Je suis là, un pied dans la main, je parle à un mur

Je ne me sens pas très bien.
Ne me faites pas sortir, je suis complètement désemparé,

Je n’ai plus du tout de libido,

Faites moi une bonne lobotomie
Car je préfère rester ici

Avec tous les fous

Que périr avec ces êtres tristes qui errent en liberté

Et je préfère m’amuser ici

Avec tous les fous

Car je me réjouis de voir qu’ils sont aussi sains d’esprit

Que je le suis.


BLACK COUNTRY ROCK – Black country rock

 

Charge ton mulet et viens te reposer

A Black Country Rock

On ne sait jamais, tu pourrais en trouver là-bas

A Black Country Rock.

Charge ton mulet et viens te reposer

A Black Country Rock

On ne sait jamais, tu pourrais en trouver là-bas

A Black Country Rock.

On dit que la vue est incroyable

Mais tu pourrais avoir un autre point de vue

Mais s’il y a trop de brouillard,

Alors tu pourras m’y laisser, moi et mon ami avec un fond d’adieu.

Charge ton mulet et viens te reposer

A Black Country Rock

On ne sait jamais, tu pourrais en trouver là-bas

A Black Country Rock.

Charge ton mulet et viens te reposer

A Black Country Rock

On ne sait jamais, tu pourrais en trouver là-bas

A Black Country Rock.

On dit que la vue est incroyable

Mais tu pourrais avoir un autre point de vue

Mais s’il y a trop de brouillard,

Alors tu pourras m’y laisser, moi et mon ami avec un fond d’adieu.

On dit que la vue est incroyable

Mais tu pourrais avoir un autre point de vue

Mais s’il y a trop de brouillard,

Alors tu pourras m’y laisser, moi et mon ami avec un fond d’adieu.

AFTER ALL – Après tout

 

Veuillez les faire voyager avec précaution

Ils n’aiment pas tomber (oh, par Jingo)

Il n’y a pas de place pour la colère

Nous sommes tous trop petits (oh, par Jingo)

Nous nous peignons le visage et nous habillons de pensées venues des cieux, du paradis

Mais ils pensent que nous détenons une boule secrète

Personne ne va les inviter

Car ce ne sont que de grands enfants

C’est tout, après tout.

L’homme est un obstacle

Aussi triste que le clown (oh, par Jingo)

Si tu ne te raccroches à rien

Il ne te laissera pas tomber (oh, par Jingo)

Certaines personnes marchent ensemble

Et d’autres restent seules, plutôt solitaires.

D’autres encore se mettent à courir, et les plus petits rampent.

Mais certains s’assoient, en silence,

Ils sont restés de grands enfants

C’est tout, après tout.

Je chante avec impertinence

En faisant de l’ombre avec mes mots à de fugaces accords

Je vous ai volé de votre temps et je suis désolé d’avoir appelé

Mais je viens juste de me dire

Que nous ne sommes les enfants de personne

C’est tout, après tout.

Vivez jusqu’à votre résurrection

Et faites ce que vous voulez (oh, par Jingo)

Oubliez tout ce que j’ai dis

Ne m’en veuillez pas (oh, par Jingo)

Après tout, après tout.

 

RUNNING GUN BLUES – Le blues du fusil en action

 

Je compte les corps à ma gauche,

Je trouve que je ne suis pas très ordonné

Je ferai mieux de m’en aller,

J’en ai trucidé vingt-trois depuis vendredi

Je ne peux pas me contrôler, mon visage est crispé

Mon instinct me pousse encore vers le genre tragique.   

Je les refroidis, je les abats

J’ai cassé de l’Asiatique, je leur ai défoncé le crâne,

Je les ai fait exploser de dessous les lits

Mais maintenant j’ai le blues du fusil en action.

On dirait que les pacifistes ont fait stopper la guerre

Et ont écrasé et réprimé les généraux

Mais ce soir je vais encore m’éclipser

Car ils ne m’ont pas confisqué mon fusil

Puisque je promeus le néant

Et que je vais flinguer quelques civils.

Je les refroidirai, je les abattrai

Je casserai de l’Asiatique, je leur défoncerai le crâne,

Je les découperai en morceaux jusqu’à les recouvrir de sang

Mais maintenant j’ai le blues du fusil en action.

Je les refroidirai, je les abattrai

Je casserai de l’Asiatique, je leur défoncerai le crâne,

Je les découperai en morceaux jusqu’à ce que le sang les recouvre

Mais maintenant j’ai le blues du fusil en action.

Ooh, ooh, ooh, ooh
Ooh, ooh, ooh, ooh
Ooh, ooh, ooh, ooh
Ooh, ooh, ooh, ooh

 

SAVIOR MACHINE - Le robot sauveur

 

Le Président Joe avait un rêve

Le monde lui tenait la main, lui prêtait allégeance

Puis il leur fit part de son projet de Robot Sauveur.

On l’appelait la Prière, sa réponse, c’était la Loi.

Sa logique faisait stopper la guerre, les nourrissait,

Ils l’adoraient jusqu’au jour où il se mit à pleurer d’ennui.

Ne croyez pas en moi, ne me suivez pas

La vie est trop facile, mais une épidémie de peste est toujours possible aujourd’hui

Ou bien une guerre, ou bien je pourrais tous vous tuer.

Mettez moi dehors, mettez moi dehors,

Car ma logique, c’est le feu, alors détruisez moi

Vos âmes sont trop nobles, moi, je ne suis que dans le mépris

Vous ne pouvez pas parier votre vie sur un Robot Sauveur.

J’ai besoin de vous voir prendre votre envol, et je vous montrerai que la mort

Vit par-delà la raison, la dimension sacrée du temps,

Je perçois chaque signe, et je peux dérober les âmes une par une.

Mettez moi dehors, mettez moi dehors,

Car ma logique, c’est le feu, alors détruisez moi

Vos âmes sont trop nobles, moi, je ne suis que dans le mépris

Vous ne pouvez pas parier votre vie sur un Robot Sauveur.

 

SHE SHOOK ME COLD – Elle m’a laissé raide

 

On s’est retrouvés en haut d’une colline, la nuit était fraîche et tranquille,

Elle a aspiré mon désir endormi,

Maman, elle m’a explosé la tête, je vais y retourner,

Mon Dieu, elle m’a laissé raide.

Je n’avais pas de temps à perdre, je l’ai saisi par ses cheveux blonds

Et je l’ai jetée à terre

Papa, ma tête, elle l’a désirée ardemment, oh Lord, il fallait entendre

Ce qu’elle me disait.

J’étais très fougueux

J’ai brisé les petits cœurs de nombreuses jeunes vierges

Je les attrapai facilement, puis je les laissai si seules

Qu’elles n’essayaient plus de m’attraper.

Elle m’a attrapé la tête, elle l’a écrasée

Elle a fait monter mon jeune sang

Elle m’a écrasé sans pitié, m’a laissé lui tourner autour

Elle ne sait pas que je crève d’envie pour elle.

Je gâcherai mon amour pour atteindre encore ce sommet

On s’est retrouvés en haut d’une colline,

Maman, elle m’a explosé la tête, je vais y retourner,

Mon Dieu, elle m’a laissé raide.

 

THE MAN WHO SOLD THE WORLD 

L’homme qui a vendu le monde

 

On était dans les escaliers

On évoquait le passé

Même si je n’existais pas encore,

Il disait que j’étais son ami.

Et, non sans quelque surprise,

Je l’ai regardé dans les yeux et je lui ai répondu :

« Je pense que tu es mort tout seul,

Il y a très, très longtemps ».

Oh non, pas moi

Je n’ai jamais perdu la tête

Tu es face à face

Avec l’homme qui a vendu le monde.

J’ai éclaté de rire et lui ai serré la main

Puis je suis rentré chez moi.

Je cherchai une forme et une terre

Pendant des années et des années, j’ai erré,

Je regardais, d’un regard fixe,

Les millions d’êtres ici-bas.

On a dû mourir seuls,

Il y a très, très longtemps de cela. 
Qui le sait ? Pas moi

On n’a jamais perdu la tête,

Tu es face à face

Avec l’homme qui a vendu le monde.

Qui le sait ? Pas moi

On n’a jamais perdu la tête,

Tu es face à face

Avec l’homme qui a vendu le monde.

 

THE SUPERMEN - Les surhommes

 

Quand le monde était encore tout jeune,

Et que la magie des montagnes régnait de tout son poids,

Les surhommes marchaient en file indienne.

Gardiens d’une île sans amour

Et êtres sinistres constataient avec grand effroi la tragédie de leur vie éternelle

Ils ne pouvaient ni se soulever, ni soupirer en une solennelle et perverse sérénité

Des êtres merveilleux enchaînés à la vie.  

Ils jouaient à des jeux étranges,

Pas de mort pour les hommes parfaits

Pour eux, la vie se déroule sans fin,

Et un super Dieu pleure dans son coin.

Là où les esprits ne forment qu’un,

Où un curieux pouvoir est enseigné par des croyants

Pas de douleur, pas de joie, pas de pouvoir assez grand,

Ni de force colossale pour prendre le destin à bras le corps.

Là où les tritons au regard triste sont plongés dans le sommeil

Aucune âme mortelle ne peut rêver de cauchemars

D’un homme qui déchirerait la chair de son frère, une chance de mourir et de pourrir. 

Très loin, dans le ciel rougi

Très loin, des yeux pleins de tristesse

Une étrange et folle célébration,

Un super Dieu pleure dans son coin . 

Très loin, dans le ciel rougi

Très loin, des yeux pleins de tristesse

Une étrange et folle célébration,

Un super Dieu pleure dans son coin .