Album Misplaced Childhood
Les titres
Pseudo Silk Kimono – Kayleigh – Lavender – Bitter Suite – Heart Of Lothian – Waterhole (Expresso Bongo)
Lords Of The Backstage - Blind Curve – Childhood End ? – White Feather
Traduction issue des paroles originales publiées sur l'album
PSEUDO SILK KIMONO
Le kimono de pseudo soie
Blotti dans la sécurité de mon kimono en fausse soie
Je porte des bracelets de fumée, dénué de tout entendement.
Des taches de nicotine, de longues, longues larmes séchées, de larmes invisibles.
En sécurité dans mes propres mots, j’apprends de mes propres mots.
Mauvaise plaisanterie, mauvaise plaisanterie.
Blotti dans la sécurité de mon kimono en fausse soie
Un cauchemar éveillé parcourt les volets sans étoiles de mes yeux.
L’esprit d’une enfance égarée s’élève pour dire ce qu’il pense
A cet orphelin du cœur brisé, méprisé, qui ne se fait plus d’illusions
Un réfugié, un refuge.
KAYLEIGH - Kayleigh
Te souviens tu des cœurs de craie qui s’entremêlaient sur les murs
De la cour de récré ?
Te souviens tu de nos échappées, à l’aube,
Des couloirs du lycée baignés de lune ?
Te souviens tu des fleurs de cerisiers sur la place du marché ?
T’en souviens tu ? Je les prenais pour des confetti dans nos cheveux.
Au fait, je ne voulais pas te briser le cœur,
Non, ce n’était pas mon intention, excuse moi.
Je suis désolé, je ne voulais pas te briser le cœur,
Mais tu as brisé le mien.
Kayleigh, est-il trop tard pour te dire que je suis désolé ?
Kayleigh, pourrons nous un jour nous retrouver ?
Je ne peux plusprétendre que c’était notre destinée,
Kayleigh, je ne pensais pas que tu me manquerais.
Kayleigh, j’espère qu’on pourra au moins rester amis,
On disait que notre amour serait éternel,
Alors c’est quoi cette fin amère ?
Te souviens tu de nos pieds nus dans l’herbe sous les étoiles filantes ?
Te souviens tu de nos ébats dans Belsize Park ?
Te souviens tu que tu dansais dans la neige en talons hauts ?
T’en souviens tu ? Tu n’as jamais compris pourquoi je devais partir.
Au fait, je ne voulais pas te briser le cœur,
Non, ce n’était pas mon intention, excuse moi.
Je suis désolé, je ne voulais pas te briser le cœur,
Mais tu as brisé le mien.
Kayleigh, je veux juste te dire que je suis désolé,
Mais, Kayleigh, j’ai trop peur de décrocher mon téléphone
Et de découvrir que tu as trouvé un autre fiancé pour
Raccommoder les fissures de notre foyer brisé.
Kayleigh, j’essaie toujours d’écrire cette chanson d’amour
Kayleigh, c’est plus important à mes yeux depuis que tu es partie.
Peut-être qu’elle prouvera que nous avions raison,
Ou prouvera que j’avais tort.
LAVENDER – La lavande
Je marchais dans le parc en rêvant à une étincelle,
Lorsque j’ai entendu les arroseurs murmurer,
Scintiller dans le labyrinthe des pelouses en été.
Puis j’ai entendu des enfants chanter,
Ils courraient parmi les arcs-en-ciel
C’est pour toi qu’ils chantaient
Du moins, c’est ce qu’il me semblait,
La même chanson que celle que je voulais te chanter.
Lavenders blue dilly dilly lavenders green,
When I am King, dilly dilly,
You will be Queen 1
« Chéri, un penny pour lire dans tes pensées
Allez mon chou, un penny pour lire dans tes pensées ! »
Reconnaissance de dette pour ton amour,
Reconnaissance de dette pour ton amour !
Lavenders blue dilly dilly lavenders green,
When I am King, dilly dilly,
You will be Queen 1
« Chéri, un penny pour lire dans tes pensées
Allez mon chou, un penny pour lire dans tes pensées ! »
Reconnaissance de dette pour ton amour,
Reconnaissance de dette pour ton amour !
1 - Berceuse écrite au 17ème siècle, et reprise notamment dans le film Cendrillon.
WATERHOLE - Au pub (Expresso Bongo)
Quand les taxis se rassemblent en une solennité feinte,
Que les corbillards courtisent la mort de la virginité,
S’agit-t-il d’un paradis perdu, ou d’un paradis retrouvé ?
A-t-on gagné le respect ou gardons-nous les pieds sur terre ?
Tu avais trouvé le grand amour, du moins tu le croyais
Et les voyous ont tatoué leurs cœurs à leurs poignets.
Alors quand tu crois qu’il est temps d’y aller,
Quand tu crois qu’il est temps d’y aller,
Ne sois pas surprise, si les héros ne se montrent jamais.
Et les beaux parleurs vendent de fausses impressions
En reluquant la serveuse avec leurs expressions américaines
Ils retiennent les anges au comptoir avec un bon Martini et leurs airs charmeurs
Ils racontent des bobards et s’accrochent à toutes les filles
Ils détournent leurs narines des meilleures lignes de coke
Et ne veulent pas boire de la piquette,
Car les voyous, eux, portent leurs suçons comme symboles de leurs crimes.
BITTER SUITE – Amer feuilleton
- Rencontre furtive
Une araignée erre sans but dans la tiédeur d’une ombre,
Pas la créature qui règne en maître aux frontières des grottes,
Mais celle, misérable, complètement perdue, familière
De quelque obscur poète écossais.
La brume s’étend depuis le canal,
Tel le fantôme héros d’un roman.
Et elle bifurque, sous une cascade de pollen de néon.
Tandis que je suis là, suspendu au téléphone
Comme un futur père qui attend un enfant,
Ton teint pourrira dans un vase.
- Une fin de semaine perdue
Un train dort sur une voie de garage
Le conducteur s'envoit une autre canette de bière
Pour laver le souvenir d’un vendredi soir au club.
Elle faisait tapisserie à seize ans,
Elle fera tapisserie à trente-quatre ans,
Pour sa mère, c’était une belle princesse,
Pour son père, une pute.
- L’ange bleu
Le ciel était bibliquement noir à Lyon
Quand j’ai rencontré la Marie-Madeleine.
Elle était paralysée, sous un réverbère,
Elle ne voulait pas me dire comment elle s’appelle.
Des cercles d’ecchymoses violets étaient tatoués sur son bras.
Deux cents francs pour un sanctuaire, puis elle me prit par la main
Et m’emmena dans une pièce où les ombres dansantes guérissent les peines de cœur
Et, par les langues scintillantes des bougies, je l’ai entendue murmurer à mon oreille :
« J’entends ton cœur »1
- Un rendez-vous reporté
Il se fait tard pour gribouiller et gratter le papier
Sous la pression du doigt, quelque chose apparaît.
Et les fissures commencent à se voir.
Il se fait tard.
La fille qui travaille le week-end n’est jamais montée dans l’avion
On disait que ça n’arriverait plus jamais,
C’est si injuste, si injuste.
Cette fois ça ressemble bien à un rendez-vous manqué
On dirait bien cette fois que mon rendez-vous avec toi a été reporté
Cette connexion avec toi, avec toi.
- Le pouce balayé par le vent
Dans les faubourgs de nulle part
Sur le périphérique qui mène quelque part
Aux abords de l’indécision
Je prends toujours le carrefour giratoire.
Hey ! Il commence à pleuvoir !
J’attends sous la pluie
Car je suis né avec cette habitude
De faire ce signe,
Cette habitude du pouce balayé par le vent
Et le signe du vent.
Il s’est mis à pleuvoir.
1 – En français dans le texte
HEART OF LOTHIAN – Le cœur de Lothian
- Un mauvais garçon
Des mauvais garçons, des mauvais garçons,
Nés avec des cœurs de Lothian,
Des mauvais garçons, nous étions des mauvais garçons,
Nés avec des cœurs de Lothian
Des mauvais garçons, c’est ce que nous étions, des cœurs de Lothian.
Il est six heures et dans les tours,
Des stalagmites de chocs culturels.
Les chevaliers de la fantastique lumière, qui se pavanent, qui dansent
Et projettent leurs phéromones sur cet uniforme parfumé.
L’anarchie sourit dans la Royal Mile
Et elles sont au service des garçons sournois, des pilotes, des voyous,
En applaudissant, en sifflant les cowboys
Ces demoiselles chanceuses, dans les bars,
Qui marqueront des points ce vendredi soir.
Je suis né avec un cœur de Lothian
Je suis né avec un cœur de Lothian
Avec un cœur de Lothian.
2- Rideau
Et le type du magazine veut un autre cliché de toi recroquevillé
Car comme ça tu ressembles à un acteur dans un film.
Mais toi, tu te sens comme un ivrogne dans un parking
Comment en suis-je arrivé là ?
Avons-nous vraiment besoin de revoir le show ?
Car les mauvais garçons ne veulent que fréquenter les bars
Allons-y !
Et l’homme dans le miroir a le regard triste.
WHITE FEATHER – La plume blanche
Quand je battais le pavé en 81
J’ai trouvé un cœur dans le caniveau, et la couronne d’un poète.
Je ressentais les baisers de barbelés et les larmes de stalactite
Où étais-je durant toutes ces années ?
J’ai vu les manœuvres politiciennes, les mensonges des politiques
Je vais effacer ces sourires d’autosatisfaction inscrits dans leurs yeux.
J’arbore votre plume blanche,
Je porte votre drapeau blanc,
Je jure n’avoir pas de patrie
Mais je suis fier de porter mon cœur.
J’arbore votre plume blanche,
Je porte votre drapeau blanc,
Je jure n’avoir pas de patrie
Mais je suis fier de porter mon cœur.
Mon cœur, c’est mon cœur.
Nous n’avons nul besoin d’uniformes, ni de déguisements
Divisés nous sommes, mais ensemble pour nous élever.
Nous arborons votre plume blanche,
Nous portons votre drapeau blanc,
Nous jurons de n’avoir pas de patrie,
Mais nous sommes fiers de porter notre cœur.
Ils nous appartiennent, ils nous appartiennent,
Vous ne pouvez pas nous prendre nos cœurs,
Vous ne pouvez pas nous dérober nos cœurs
Je ne peux plus rester indifférent
Plus maintenant.
LORDS OF THE BACKSTAGE
Les seigneurs des coulisses
Une chanson d’amour sans intérêt
Qui fait croire que tu n’as jamais compté à mes yeux,
Moi, ce gosse paralysé, anesthésié, lassé de ces collisions mentales déraisonnées.
Moi, faible faisceau de lumière, ce diamant brut pris sous le verglas,
Miroir craquelé parmi les lignes blanches,
Je voulais juste que tu sois ma première fois,
Je voulais juste que tu sois ma première fois,
Les cendres se consument,
Les cendres se consument.
Ma vie n’a jamais été simple,
Mais je ne veux pas de ta pitié.
Parler, nous n’avons jamais pu parler, séparés par tout ce qui se trouvait entre nous.
Un seigneur des coulisses, une créature du langage,
Je suis si loin, et en même temps si impliqué.
Je voulais juste que tu sois ma première fois,
Je voulais juste que tu sois ma première fois,
Les cendres se consument,
Les cendres se consument.
BLIND CURVE – Angle mort
- Chanson sous lumière rouge
Hier soir, tu m’as dit que j’étais froid, insaisissable,
Comme un être solitaire venu d’ailleurs.
Je veux juste être libre, je suis heureux quand je suis seul
Peux-tu me laisser ?
Laisse-moi tranquille avec mes pensées
Je ne suis qu’un fugitif, un fugitif,
Qui se soigne tout seul.
2- Les inconnus qui passent
Je suis accroché sous un collier de lumières de carnaval
Morne plainte, sur la crête de la nuit,
Je suis trop fatigué pour lutter.
Nous sommes des inconnus qui passent, assis seuls à une table,
Qui essaient toujours de s’en sortir
J’essaie toujours d’écrire des chansons d’amour pour les inconnus qui passent
Pour tous ces inconnus qui passent
Mais tous les mensonges éclatent, tous ces mensonges éclatent
Et scintillent en se mêlant à l’encre humide sur le papier.
3- Mylo
Je me souviens de Toronto
Le jour de la mort de Mylo
On a tous pleuré au téléphone
Je ne me suis jamais senti aussi seul.
C’était le premier d’entre nous
Certains d’entre nous meurent dans un éclat d’obscurité
Certains d’entre nous meurent dans un labyrinthe de publicité
C’est le prix de l’infamie, à la limite de la folie.
Encore un nouvel hôtel, un nouveau lieu de vie temporaire
Où un journaliste m’a agressé avec un micro
« Parlez-moi, racontez votre histoire ».
Alors j’ai parlé de ma prise de conscience et j’ai parlé de ma douleur
Lui regardait par la fenêtre, et il s’est mis à pleuvoir.
Je me suis dit que j’étais peut-être en train de devenir fou
Alors je me suis emparé d’une bouteille et lui a pris la porte
Et j’ai ramassé les somnifères écrasés par terre
Ils m’ont invité à une éventuelle scène d’obscénité.
4. Le périmètre de marche
Ce serait fantastique si nous pouvions
Reparcourir tous les moments que nous avons vécus ici,
Tous ces conflits.
Dévasté, je n’ai jamais été aussi dévasté
Je n’avais jamais été aussi loin auparavant.
Dans ce périmètre de marche
Je sens une présence
Ce pourrait être quelque chose d’ancien,
Je pourrais être quelque peu mystique
Il y a une présence.
Un enfant, moi enfant,
Mon enfance, une enfance égarée.
Rendez-la-moi, rendez-la-moi,
Une enfance, cette enfance
Oh, s’il vous plaît, rendez-la-moi.
5 - Le seuil
J’ai vu une veuve de guerre dans une laverie
Qui nettoyait les souvenirs des vêtements de son mari.
Elle avait des médailles épinglées sur sa houppelande usée,
Une boule dans la gorge et des yeux de cimetière.
Je vois des files de convois qui grouillent sur les autoroutes de l’Allemagne de l’Ouest
Ils essaient de déclencher une guerre,
Ils cherchent à égaliser le score
Oh … je ne peux plus supporter ça !
Je vois des drapeaux noirs sur les toits des usines
Des louches de soupes qui tiennent en équilibre sur les lèvres des pauvres,
Je vois des enfants aux regards vides, voués à être violés dans les ruelles
Qui s’en soucie ! C’est insupportable !
Devons-nous fermer les yeux ?
Je vois des prêtres, ou bien des hommes politiques ?
Des héros aux corps recouverts de sacs mortuaires sous les drapeaux es nations
Je vois des enfants qui implorent, les mains tendues,
Inondés de napalm, mais on n’est pas au Vietnam !
C’est insupportable, allons-nous fermer les yeux ?
Comment peut-on justifier ça ?
Et on se dit civilisés !
CHILDHOOD’S END ? – La fin de l’enfance ?
Un matin, je me lamentais
Sur une enfance que je croyais envolée.
J’ai regardé par la fenêtre
Et j’ai vu une pie dans l’arc-en-ciel, la pluie avait cessé.
J’ai senti une présence, je me suis tourné vers le miroir
Et je t’ai vu, toi, l’enfant, qui a connu l’amour autrefois.
Cet enfant, avant qu’on ne lui brise le cœur
Notre cœur, ce cœur que je croyais perdu.
Eh, toi ! Surprise ? Plus que surprise
De découvrir que les réponses à tes questions
Se trouvaient dans tes propres yeux.
Te rends-tu compte que tu aurais pu tout lui donner ?
Mais cela t’aurait causé encore plus de problèmes
Mais c’est totalement faux,
Car elle doit continuer à vivre sa vie,
Et tu dois continuer à vivre la tienne.
Je vois bien que c’est moi, j’ai le droit de tout faire
Et je reste cet enfant
Car c’est la direction seule qui a été perdue
Et cette direction, je l’ai trouvée.
L’enfance n’est pas terminée,
Tu es mon amie d’enfance, tu me guides.
Toi, tu as survécu. Tu es venue
Pour renaître dans l’ombre de cette pie.
Tu réalises à présent que tu dois sortir d’ici
Tu as trouvé la lumière qui te mène vers ta destinée,
Elle se consume dans les cendres de tes souvenirs.
Tu veux changer le monde
Tu as abandonné l’idée de tuer un rebelle brisé
Mais c’était le passé,
Maintenant tu as trouvé la lumière.
Toi, l’enfant qui a connu l’amour autrefois
Cet enfant, avant qu’on ne lui brise le cœur
Notre cœur, ce cœur que je croyais perdu.
Je vois bien que c’est moi, j’ai le droit de tout faire
Et je reste cet enfant
Car c’est la direction seule qui a été perdue
Et cette direction, je l’ai trouvée.
L’enfance n’est pas terminée,
Tu es mon amie d’enfance, tu me guides.