album Melt

INTRUDER – L’intrus

Je m’y connais en ouverture de portes et fenêtres

Je sais comment bouger en silence en rampant sur les parquets qui craquent

Je sais où trouver de précieux objets dans vos placards et tiroirs

Je fais glisser des coupe-ongles

Je fais glisser des coupe-ongles sur les fils du téléphone

La sensation d’isolement, la sensation d’isolement m’inspire.

J’aime bien ressentir le suspense quand je suis certain

Que vous savez que je suis là

J’aime bien vous savoir éveillés avec l’air chargé de votre respiration angoissée

J’aime bien le contact et l’odeur de toutes les jolies tenues que vous portez

L’intrus est heureux dans l’obscurité

L’intrus rentre et repart, il laisse sa marque, il laisse sa marque.

Je suis l’intrus.  

 

NO SELF CONTROL – Je ne me contrôle pas

Je dois me trouver à manger, j’ai tout le temps faim

Je ne sais pas m’arrêter, je ne sais pas m’arrêter

Je dois trouver le sommeil, je suis assez nerveux la nuit

Mais je ne sais pas m’arrêter, je ne sais pas m’arrêter

Je ne sais pas m’arrêter, je ne sais pas m’arrêter

Je dois décrocher le téléphone, je vais composer n’importe quel numéro

Je parlerai à n’importe qui

Je sais que je vais trop loin, je suis allé beaucoup trop loin cette fois

Je ne veux pas penser à ce que j’ai fait

Car je ne sais pas m’arrêter, je ne sais pas m’arrêter.

Il y a toujours des silences cachés

Qui attendent tranquillement

Ils ressortent quand la côte est dégagée

Ils mangent tout ce qui bouge

J’ai les genoux qui tremblent

Les lumières s’allument, les étoiles descendent

Comme un essaim d’abeilles.

Je ne me contrôle pas

Je ne me contrôle pas

Je ne me contrôle pas

Je ne me contrôle pas

Je ne me contrôle pas

Je ne me contrôle pas

Je ne me contrôle pas

Je déteste te faire du mal

Je déteste voir ta peine

Mais je ne peux pas m’arrêter, je ne peux pas m’arrêter

Rue après rue, nuit après nuit

Je ne peux pas m’arrêter ….

 

I DON’T REMEMBER – Je ne m’en souviens pas

Je n’ai aucun moyen de vous prouver mon identité

Je n’ai pas de papiers pour vous montrer qui je suis

Vous devez donc me prendre

Tel que vous me trouvez

Ce qui est fait est fait et j’en ai rien à foutre.

J’ai l’estomac vide, j’ai la tête vide,

J’ai le cœur vide et mon lit est vide,

Je ne me souviens de rien, je ne me souviens de rien.

Je ne me souviens de rien, je n’ai aucun souvenir

Je ne me souviens de rien du tout

Je ne me souviens de rien, je n’ai aucun souvenir

Je ne me souviens de rien du tout, de rien du tout.

Votre langage est étrange

Et je n’ai pas le décodeur

Pourquoi vous ne faites pas clairement part de vos intentions

Les yeux rivés vers le soleil et la bouche à la bouteille de soda

En me disant : « Dites nous la vérité,

Vous n’avez rien à craindre » ?

Arrêtez de me fixer comme un oiseau de proie

Tout est confus en moi, je n’ai rien à dire

Je ne me souviens de rien, je ne me souviens de rien.

Je ne me souviens de rien, je n’ai aucun souvenir

Je ne me souviens de rien du tout

Je ne me souviens de rien, je n’ai aucun souvenir

Je ne me souviens de rien du tout, de rien du tout.

A-a-a-h! Uh huh, vous le savez maintenant
Na na na na, vous le savez maintenant, oh …..
Je ne me souviens de rien, je n’ai aucun souvenir

Je ne me souviens de rien du tout

Je ne me souviens de rien, je n’ai aucun souvenir

Je ne me souviens de rien du tout, de rien du tout.

Absolument de rien.

Je ne me souviens de rien …..

BIKO – Biko

Biko Biko
Wafa wafela sizwe Biko Biko
Biko Biko
Wafa wafela sizwe Biko Biko Biko Biko

Septembre 77

La météo est clémente sur Port Elizabeth

C’était la routine

Dans la salle 619 du poste de police.
Oh Biko (Biko Biko) Biko parce-que
Oh Biko (Biko Biko Biko)
Oh Biko (Biko Biko) parce-que
Oh Biko (Biko Biko Biko)
Yihla moja yihla moja
L’homme est mort, l’homme est mort.
Quand j’essaie de dormir la nuit

C’est en rouge que je rêve

Le monde extérieur est en noir et blanc

Avec une seule couleur de mort.
Oh Biko (Biko Biko) Biko parce-que
Oh Biko (Biko Biko Biko)
Oh Biko (Biko Biko) parce-que
Oh Biko (Biko Biko Biko)
Yihla moja yihla moja
L’homme est mort, l’homme est mort.
On peut éteindre une bougie

Mais on ne peut pas éteindre un feu

Une fois que la flamme a pris

Le vent la fera souffler plus fort

Oh Biko (Biko Biko) Biko parce-que
Oh Biko (Biko Biko Biko)
Oh Biko (Biko Biko) parce-que
Oh Biko (Biko Biko Biko)
Yihla moja yihla moja
L’homme est mort, l’homme est mort.
Yihla moja yihla moja
L’homme est mort
Yihla moja yihla moja
L’homme est mort.

FAMILY SNAPSHOT – La photo de famille

Les rues sont bordées d’une foule de caméras

Partout où il va, il y a de la nouveauté

Aujourd’hui est un autre jour

Aujourd’hui, tout change

Aujourd’hui, je passe à l’action.

Je prends une photo dans la lumière, une photo dans la lumière

Je tire dans la lumière.

A quatre miles de là, la cavalcade avance

Elle progresse sous le soleil

Si je me débrouille bien

Ils ne me verront ni moi ni mon fusil

Encore deux miles, ils continuent d’avancer

Les réjouissances peuvent commencer.

J’ai ma radio,

J’entends ce qui se passe

Ça fait longtemps que j’attends ça

Ça fait longtemps que j’attends ça

A vous tous, les gens du royaume de la Télé,

Je vais réveiller vos coquilles vides

Je vais faire exploser les heures de grande écoute en un éclair

En brûlant dans vos cellules de la mémoire

Car je suis vivant.

Je les vois arriver dans le virage avec les motards devant

J’essuie la sueur de mes yeux.

C’est une question de temps

C’est une question de volonté.
Le véhicule du gouverneur n’est pas loin derrière

Ce n’est pas lui qui m’intéresse

Car le voilà, l’homme du jour, dans la limousine.

« On ne peut pas dire que je te déteste

Et je me fiche de ce que tu fais.

On était faits l’un pour l’autre,

Toi et moi.

Je veux être quelqu’un

Toi aussi tu étais comme ça
Quand on ne te donne rien tu apprends à prendre

Et je vais te prendre ».
Je retiens mon souffle,

Je relâche la prise

Et je laisse la balle s’envoler
Tout est redevenu calme, j’ai déjà vécu ça.

Un gamin seul caché derrière la porte d’entrée

Les copains, tous rentrés chez eux,

Mon fusil factice par terre.

Revenez, papa et maman

Vous vous éloignez de plus en plus

Et moi je suis triste

J’ai besoin d’attention,

Je tire dans la lumière.

 

AND THROUGH THE WIRE – A travers le câble

A travers le câble, j’entends ta voix

A travers le câble, je capte la puissance

A travers le câble, je vois ton visage

A travers le câble.

On est vendredi soir, tu restes chez toi, j’ai envie de toi

Je tripote et fais marcher un métronome, j’ai envie de toi

La pression est à son comble, j’ai envie de toi.

A travers le câble, tu ne risques rien

A travers le câble, on peut parler

A travers le câble, on peut marcher

Tout passe par le câble.

L’horloger immobilise sa délicate main, j’ai envie de te retrouver

A des barbecues sur des sables couleur rouge sang, j’ai envie de te voir

Aux prises avec une tige bien tendue, j’ai envie que

Tu fasses sortir le diable pour en faire surgir un Dieu, j’ai envie de toi.  

A travers le câble, j’entends ta voix

A travers le câble, je capte la puissance

A travers le câble, je vois ton visage

A travers le câble.

Je conduis à travers la ville

En examinant la forme des objets

Je parle par images et non avec des mots

Saturé de tout ce qu’on s’est dit

Attention où tu mets les pieds

Fais attention au câble.

A travers le câble, tu ne risques rien

A travers le câble, on peut parler

A travers le câble, on peut marcher

A travers le câble, on s’accroche comme des sangsues

A travers le câble, on ressort des discours tout préparés

A travers le câble, on devient si étranges en franchissant la frontière

On devient si étranges quand on franchit la frontière.

GAMES WITHOUT FRONTIERS 

Jeux sans frontières

Un, deux,

Un, deux, quatre !

Jeux sans frontières

Jeux sans frontières

Jeux sans frontières

Jeux sans frontières

Hans joue avec Lotte

Lotte joue avec Jane,

Jane joue avec Billy

Et Billy retrouve sa joie de vivre

Suki joue avec Leo,

Sacha joue avec Britt

Adolf construit un brasier, et Enrico s’amuse avec.

Tout en sifflant, on se cache dans les dunes près de la mer

Tout en sifflant, on embrasse les babouins dans la jungle

C’est un K.O.

Si les yeux pouvaient tuer, on serait morts

Dans les jeux sans frontières,

La guerre sans les larmes.

Si les yeux pouvaient tuer, on serait morts

Dans les jeux sans frontières

La guerre sans les larmes.

Jeux sans frontières

Jeux sans frontières

Jeux sans frontières

André brandit un drapeau rouge

Celui de Chiang Ching est bleu

Ils ont tous des collines pour les faire flotter, sauf Lin Tai Yu

Revêtus de leurs uniformes,

Ils jouent à des jeux stupides

Ils se cachent en haut des arbres

En criant des noms d’oiseaux (=des injures).

Tout en sifflant, on se cache dans les dunes près de la mer

Tout en sifflant, on pisse sur les gorilles dans la jungle

C’est un K.O.

Si les yeux pouvaient tuer, on serait morts

Dans les jeux sans frontières,

La guerre sans les larmes.

Si les yeux pouvaient tuer, on serait morts

Dans les jeux sans frontières

La guerre sans les larmes.

Jeux sans frontières …

 

NOT ONE OF US – Pas l’un d’entre nous

Ce n’est que de l’eau

Dans la larme d’un étranger

Les regards sont trompeurs

Mais les visions, on ne peut plus claires.

Un corps étranger

Et une âme étrangère

Ne sont jamais les bienvenus

Dans le monde des aveugles.

Tu as beau nous ressembler

Parler comme nous

Mais tu sais comment c’est ?

Tu n’es pas l’un de nous

Pas l’un de nous

Pas l’un de nous

Non, tu n’es pas l’un de nous.

Il y a de la sécurité dans les chiffres

Quand tu apprends à diviser

Comment peut-on s’intégrer

Quand il n’y a pas d’ouverture ?

Toutes les nuances d’opinion

Nourrissent un esprit ouvert

Mais tes valeurs sont déformées

Laisse nous t’aider à te calmer.

Tu as beau nous ressembler

Parler comme nous

Mais tu sais comment c’est ?

Ce n’est que de l’eau

Ce n’est que de l’eau

Ce n’est que de l’eau

D’apparence étrange

Tu as beau nous ressembler

Parler comme nous

Mais tu sais comment c’est ?

Tu n’es pas l’un de nous

Pas l’un de nous

Pas l’un de nous

Non, tu n’es pas l’un de nous …..

 

LEAD A NORMAL LIFE – Vivre une vie normale

Elle est jolie la vue ici, sur les arbres

On mange avec une cuillère

On ne te donne pas de couteaux

On attend de toi que tu regardes ces arbres

Qui soufflent dans le vent

On veut te voir vivre une vie normale.