album Blue Parade

PLAYING CARDS WITH JUDAS 

Je joue aux cartes avec Judas

 

Je joue aux cartes avec Judas

Dans le grand salon d’un hôtel

Et, pendant que nous jouons, je lui demande

Si, là-haut, en Enfer, il se plaît.

Judas ne répond pas,

Il se contente de rire et de jouer son pli,

Il allume une nouvelle cigarette et se tourne vers le groupe.

Je lui dis que je n’ai aucun zèle missionnaire,

Pas d’armées qui combattent le péché

Mais je continuerai à jouer,

Je continuerai à jouer,

Jusqu’à ce que je gagne.

J’ai toujours aimé le blues, me dit-il, avec ce rire crispé,

Mais êtes-vous habituée à perdre, chère demoiselle ?

Je mélange et je distribue

Nos amis ont de bonnes intentions,

Mais ils ont mille ans de retard.

Ce ne sont pas quelques constructions et commandements

Qui te sauveront de ta destinée.

Je n’ai aucun zèle missionnaire,

Pas d’armées qui combattent le péché

Mais je continuerai à jouer,

Je continuerai à jouer,

Jusqu’à ce que je gagne.

Je n’ai aucun zèle missionnaire,

Pas d’armées qui combattent le péché

Mais je continuerai à jouer,

Je continuerai à jouer,

Je continuerai à jouer,

Je continuerai à jouer,

Je continuerai à jouer,

Jusqu’à ce que je gagne.

 

BONNIE’S SONG – La chanson de Bonnie

 

Par un innocent dimanche matin,

Aussi ordinaire que le précédent,

Je me disais, pendant qu’elle me racontait son histoire :

Je crois que je ne peux plus les entendre.

En traçant une carte des champs de mines,

Endormis dans la poussière environnante,

Comment ne jamais se souvenir

Du nombre de fois que tu t’es relevé ?

Oui, c’est la voie qu’il faut suivre

On a besoin de savoir que la douleur grandit

Mais, tu as raison, la route est longue

A travers la lumière des yeux

Audacieuse et brisée.

Je me souviens de Bonnie

Quand Ie jour viole la nuit.

Je crois qu’il n’y a rien de plus beau

Qu’un visage qui est allé aussi loin.

Oui, c’est la voie qu’il faut suivre

On a besoin de savoir que la douleur grandit

Mais, tu as raison, la route est longue

A travers la lumière des yeux

Audacieuse et brisée.

 

MY INVITATION – Mon invitation

 

Tu es ce qu’on appelle la saison humaine

Tu es tout l’alphabet à toi tout seul

Tu es toutes les couleurs de la confusion

Tu es tout ce silence que je suis devenue.

Tu m’aimes pour de stupides raisons

Mais ce sont elles que j’aime le plus.

Les yeux écarquillés, mais digne de foi,

Dieu le sait.

Damnés soient cette voix en colère qui nous empêche de parler,

Cet éditeur dont l’œuvre n’est jamais achevée.

Je garde de jolis mots entre mes dents

Et, sous ma langue, de doux aveux.

Contemplation somnolente,

Est-ce que je te laisse entrer ?

C’est mon invitation,

Mais par où dois-je commencer ?

Elle possède toute une affreuse armée de soldats

Une charmante armée à elle toute seule,

Qui, jour et nuit, se tient devant la forteresse.

Elle est en sécurité, mais très seule.

 

BEFORE YOUR TIME – Avant ton époque

 

Qui, de toutes façons, a besoin d’un génie 

Qui s’inquiète de savoir s’il a assez dormi ?

J’accueillerai la mauvaise nouvelle à tout moment

S’il s’agissait pour moi de te garder.

Doux est le naufrage nerveux certifié.

Qui de temps en temps aime bien apparaître

Pour dialoguer avec la nuit et l’espace vide,

Et puis s’endort dans le berceau de mon oreille.

Quelques pilules par jour éloignent la colère.

Comme il dit :

« Les gens s’en vont, mais les meubles restent ».

Tu essaies de trouver un endroit douillet où te cacher

Tu es peut-être né avant ton époque.

C’est tellement injuste à nos yeux d’êtres humains

J’espère que tu vas bien

Car je m’inquiète …

Je salue le fantôme de 88.

Mon tourment canadien préféré

Se souvenait du son de la galaxie

Et il est venu ici, en espérant intact le retrouver.

Pendant combien de nuits t’es tu enfermé

Dans ce terrible trait de solitude

Et ces beaux yeux ?

Tu essaies de trouver un endroit douillet où te cacher

Tu es peut-être né avant ton époque.

C’est tellement illogique à nos yeux d’êtres humains

J’espère que tu vas bien

Car je m’inquiète pour toi.

HABIT – L’habitude

 

Je crois que je devrais arrêter de fumer,

Y compris des cigares.

Je crois que je devrais partir,

Je ne sais pas qui tu es.

Ai-je une raison ?

Suis-je une menteuse ?

Suis-je un poison ?

Suis-je vivante ?

Allez, allez ! Ne pleure pas

Et je me sentirai mieux

Tu t’étouffes et tu fonds en larmes comme un enfant,

Mais ça m’est égal.  

Il y a deux verres sur la table,

Je dessine leurs empreintes du doigt

Il y a deux yeux qui m’implorent

Mais ce ne sont pas les miens.

Je men tiens à ma résolution

De lutter pour survivre

Je maintiens l’indifférence

Et vote en faveur du « je ».

Mais toi tu persistes, car tu en as toujours envie,

Et je vois bien pourquoi

Tu as besoin d’elle, pourquoi tu l’aimes,

Tu meurs quand elle n’est pas vissée contre toi.

 

TWIN MOON – La lune jumelle

 

« Je ne saurai jamais davantage si je possède les mondes. Je vois à travers l’espace que l’univers m’englobe et m’avale comme un atome. Par la pensée, j’ai une vision globale du monde ».

Hé, Monsieur Le Journal,

Elle ferait mieux de tenir la route, ton histoire

On n’est plus dans les années 60,

Et c’est Sarah avec un H.

Et, euh, parfois,

Ta manière de lire les choses,

Ta manière de voir les choses,

Ta façon d’aborder les choses,

Me heurtent.

Oh, et je crains que, quelque part,

Tu trouveras le besoin

De recracher mon nom

Comme d’une pastèque, les pépins. 

Et parfois

Je me dis « que suis-je en train de faire ?
Cette entreprise de sang,

Un sou pour montrer mon cœur.

Oh, lune jumelle, tu es ma lune jumelle

Elève-moi jusqu’au ciel

Que je puisse t’embrasser

Et boire à ton ciel étoilé.

Oh, lune jumelle, tu es ma lune jumelle

Elève-moi jusqu’au ciel

Que je puisse t’embrasser

Et boire à ton ciel étoilé.

Je veux te montrer,

Je veux te montrer,

Je veux te montrer,

Mon cœur.

 

AWAKE SOON – Bientôt le réveil

 

Elle se réveille bientôt

L’idée de génie.

Je sens, je ressens

Les étoiles qui sont sorties,

La peur qui s’évanouit.

Je m’élève à présent,

Aussi loin que je peux te mener,

Si haut, si haut,

Qu’aucun voleur ne peut te prendre

Autant que tu m’as volé.

Sa bouche est pleine de dents qui bougent.

Je vois, je vois

Que le menteur est en train de sangloter,

Et, à genoux,

La lumière ne fait plus peur,

Le deuil est parti se coucher.

Alors la beauté est apparue avec l’agonie,

Mais elle est douce,

Oh, chaque sentiment d’amour est doux.

HIGH – Grand

 

Je me suis toujours demandé pourquoi tes yeux sont fermés

Veux-tu me voir fermer les miens ?

Oh, Seigneur, aidez-moi, je vais le dévorer

Regardez moi tirer sur sa colonne vertébrale.

Eh, viens dormir,

Je vais remplacer l’océan par le ciel

Comment fais-tu pour gérer

Quand l’amour te rend si grand ?

Si inaccessible, qu'il te fait perdre la tête ?

Si grand ….

Tu as peur de ce que je pourrai te faire

Souviens toi de la saveur de la douceur

Parmi les milliers de feuilles de souvenirs

On ne peut pas me blâmer pour ta faiblesse.

Comment fais-tu pour gérer

Quand l’amour te rend si grand ?

Si inaccessible, qu'il te fait perdre la tête ?

Si grand ….

Comment fais-tu pour gérer

Quand l’amour te rend si grand ?

Si inaccessible, qu'il te fait perdre la tête ?

Si grand ….

 

I WANT TO BE BRAVE – Je veux être courageuse

 

Madeleine,

Son histoire va-t-elle prendre fin ?

Avec cette musique de séquelles,

Mon français brisé ?

Soigne là si tu le peux,

Je prie pour que les lions ne l’attendent pas,

Je lui prends la main,

Je veux être courageuse, je veux être courageuse,

Mais la nuit part en flammes.

Le courage qu’il nous faut

C’est une bête féroce à dompter,

Cette folie, cette folie, cette folie.

Jamais plus je ne compterai les morts,

Et me pencherai pour rassembler les mots

Que j’aurais dû prononcer.

Quand la nuit tombe,

Ses genoux lui grattent.

Nous regardons les maisons en feu,

Elle me dit :

Je veux être courageuse, je veux être courageuse,

Mais je ne crois pas que j’aimerai de nouveau,

Les ténèbres sont si denses

Que je me suis perdue en chemin

Dans cette folie, cette folie, cette folie.

Au fil du temps, la chance a tourné

Et le destin n’est plus ton ami.

Au fil du temps, les bonnes choses doivent prendre fin,

Et sommes nous toujours sains et saufs ?

Madeleine

Puis-je m’échapper encore 

De ce vase libellule ?

Suis-je encore en sécurité ?

ELIOT – Eliot

 

Des auvents, de la glace et des pelouses sales,

Des journaux, des serviettes, du sable dans la brise,

Je pense à Eliot quand je sens les odeurs de la rue

Et il est parfois raisonnable

De se contenter de fermer les yeux.

Les travailleurs et les amoureux soignent leur espace de vie,

Préoccupés de savoir ce qu’ils vont manger.

Je rêve d’Eliot mais je reste discrète,

Car il est parfois raisonnable

De se contenter de fermer les yeux.

Comment être sûr, comment savoir si c’est une bonne chose

Que n’importe qui soit en vue ?

Je disais que j’avais de l’espoir,

Je mentais.

Oh, la ville en hiver, le tout-à-l’égout, la fumée,

On remplit les immeubles de gens et ils sont sentent trop à l’étroit.

La souffrance d’un seul a infesté mes rêves.

Est-ce qu'ils le savent ?

C’est ma grande sagesse.

Comment être sûr, comment savoir si c’est une bonne chose

Que n’importe qui soit en vue ?

Je disais que j’avais de l’espoir,

Je mentais.

Il est si calme, si sage,

Qu’on lui donne le Prix Nobel.

Il disait qu’il avait de l’espoir,

Mais il mentait.

 

BLUE PARADE – La parade bleue

 

Je l’entends qui arrive,

La parade bleue.

Ils jettent des flocons de neige

Et ils scandent mon nom

De leurs voix profondes et mornes.

Je les entends

Me dire qu’il y a de l’amour quelque part,

Que je n’ai qu’à attendre.

Tiens toi prête, j’arrive

Ne laisse personne entrer.

Arrête toi, je suis prêt,

Ferme ta porte à clé et attends moi.

Il ne lit pas les étoiles car il se fait vieux

Il est si occupé à garde sa neutralité

Que ça me glace.

Comment as-tu pu mentir,

Comment as-tu pu partir ?

Et me prendre mon corps, mes mains,

Et mes rêves d’un bleu profond.

Tiens toi prêt, j’arrive

Ne laisse personne entrer.

Arrête toi, je suis prête,

Ferme ta porte à clé et attends moi.

Les feuilles se mettent à tomber

De l’arbre de la miséricorde.

Le bleu m’entoure (peut se traduire aussi par la tristesse est partout)

Alors je peux aller dormir.

Katie arrive, et me dit que l’amour véritable est quelque part,

Et que je n’ai qu’à attendre.

Oh, tiens toi prêt, j’arrive

Ne laisse personne entrer.

Arrête toi, je suis prête,

Ferme ta porte à clé et attends moi.

 

NARCOLEPSY WEED – L’herbe narcoleptique

 

Je te regarde, oiseau brisé,

Herbe narcoleptique, sur le bord de l’autoroute,

Comme une marionnette aux fils coupés.

Tu ne peux pas te réveiller,

Je ne peux pas dormir.  

Ils t’ont attrapé

En train de voler des voitures et de chasser les berceuses

Comment vais-je t’extirper de tes rêveries de motels ?

Quand vas-tu enfin te réveiller ?

Je ne fais pas de promesses sucrées,

Comme des graines de pissenlits

Qui attendent d’être semées, au creux de mains ouvertes.

Je me contente de te regarder respirer.

Ils parlent comme s’ils savaient, comme s’ils y croyaient.

Mais je parie que même tes frères,

S’ils te trouvaient là,

S’enfuiraient.

Oh, c’est un bon jour, ville orpheline,

La paix se met à pleuvoir,

Elle réchauffe tes mains

Sur mes omoplates.

Mes parents m’ont transmis cette paix.

Tu aimes tel que tu es,

Il ne m’en faut pas plus.

Alors dis au petit jour

Que la nuit monte au ciel.

Et que la mauve se déplace

Comme la fumée qui s’élève

Des lits des jardins.

Ta douleur trouve le vent.

Oh, c’est un bon jour, ville orpheline,

La paix se met à pleuvoir,

Oh, c’est un bon jour, ville orpheline,

La paix se met à pleuvoir.