Album Amused To Death
Les titres
The Ballad Of Bill Hubbard - What God Wants, Part 1 - Perfect Sense, Part 1 - Perfect Sense, Part 2 -
The Bravery Of Being Out Of Range -Late Home Tonight, Part 1 - Late Home Tonight, Part 2 - Too Much Rope -
What God Wants, Part 2 - What God Wants, Part 3 - Watching TV - Three Wishes - It's A Miracle - Amused To Death
THE BALLAD OF BILL HUBBARD
La balade de Bill Hubbard
Dans ma vie j'ai été hanté par deux événements :
Celui où j’ai dû ramasser les registres de paie
Et quand j’ai abandonné Bill Hubbard dans un no-man’s land.
Ils m’ont ramassé et emmené dans leur tranchée.
J’avais à peine fait quelques pas qu’on m’interpelait :
Salut, content de te voir. C’est ma deuxième nuit ici.
Puis il m’a dit qu’il se sentait mal. C’était Bill Hubbard, l’un des hommes
Formé en Angleterre, originaire du premier bataillon.
J’ai jeté un œil à sa blessure.
Je l’ai retourné et j’ai vu que sa blessure était mortelle.
On peut imaginer les souffrances qu’il endurait
Il était trempé de sueur.
Puis je suis tombé sur deux ou trois trous d’obus, ça m’a donné une idée,
Si ç’avait été …Si ç’avait été un chemin ou une route,
J’aurais pu faire mieux.
Il me suppliait de l’achever.
Achève-moi, je préfère mourir, je préfère mourir, achève-moi »
J’espérais qu’il tombe dans les pommes.
Il me disait : « j'ai trop mal, laisse-moi mourir ».
Je lui ai répondu que si je le laissais là, on ne le trouvera pas,
On peut toujours essayer ».
Il m’a répondu qu’il était d’accord.
Mais ça n’a rien changé,
Il ne supportait plus ses souffrances,
Et j’ai dû le laisser là, dans ce no-man’s land.
La guerre, je m'en fous, j’aime bien la regarder.
Si c’est une guerre qui se prolonge,
Car je sais quand notre camp gagne
Et quand il perd.
WHAT GOD WANTS – PART 1
Ce que Dieu veut – Première partie
La guerre, je m'en fous, j’aime bien la regarder.
Si c’est une guerre qui dure
Car je sais quand notre camp gagne
Et quand il perd.
Ce que Dieu veut, Dieu l’obtient
Dieu nous aide à tous
Ce que Dieu veut, Dieu l’obtient
Dieu nous aide à tous
Ce que Dieu veut, Dieu l’obtient
Dieu nous aide à tous
Ce que Dieu veut, Dieu l’obtient
Dieu nous aide à tous.
Le gosse au coin de la rue regardait le prêtre
Et lui montrait sa guitare bleu pâle importée du Japon.
Le prêtre lui dit : « Dieu veut la bonté, Dieu veut la lumière
Dieu veut le chaos, Dieu veut un combat propre ».
Ce que Dieu veut, Dieu l’obtient
Ce que Dieu veut, Dieu l’obtient.
« Ne soyez pas surpris, ce n’est qu’un dogme ».
S’écriait le prophète étranger
La coccinelle et la gazelle lui prirent sa bible
Le singe, pas très loin, notait la leçon dans son livre.
Ce que Dieu veut, Dieu l’obtient.
Ce que Dieu veut, Dieu l’obtient.
Ce que Dieu veut, Dieu l’obtient.
Ce que Dieu veut, Dieu l’obtient.
Dieu veut la paix, Dieu veut la guerre
Dieu veut la famine, Dieu veut des réactions en chaîne
Ce que Dieu veut, Dieu l’obtient.
Dieu veut la sédition, Dieu veut du sexe
Dieu veut la liberté, Dieu veut du semtex
Ce que Dieu veut, Dieu l’obtient
Ce que Dieu veut, Dieu l’obtient.
« N’ayez pas peur, c’est une blague »,
Faisait croire le comique extraterrestre
L’âne et l’hyène lui prirent sa plume,
Le singe, pas très loin, écrivait la blague dans son livre.
Ce que Dieu veut, Dieu l’obtient.
Ce que Dieu veut, Dieu l’obtient.
Ce que Dieu veut, Dieu l’obtient.
Ce que Dieu veut, Dieu l’obtient.
Dieu veut des frontières, Dieu veut des fuites
Dieu veut la pluie et Dieu veut des sans-papiers
Ce que Dieu veut, Dieu l’obtient.
Dieu veut du vaudou, Dieu veut des sanctuaires
Dieu veut la loi, Dieu veut le crime organisé
Dieu veut la croisade, Dieu veut le Jihad
Dieu veut le Bien, Dieu veut le Mal.
Ce que Dieu veut, Dieu l’obtient.
Ce que Dieu veut, Dieu l’obtient.
Ce que Dieu veut, Dieu l’obtient.
Ce que Dieu veut, Dieu l’obtient.
The Perfect Sense – Part I and II
Ca tombe sous le sens – 1ère et 2ème partie
Le môme était assis sur un tas de pierres
Il regardait l’os brisé dans sa main
Et les taches d’un quartet allemand
Disparaissaient au lointain.
Le môme leva la tête vers les étoiles
En se disant que la mémoire est une étrangère
Et que l’histoire, c’est pour les idiots.
Puis il se lava les mains
Dans un étang d’écriture sacrée
Il tourna le dos au jardin
Puis alla rejoindre la ville voisine.
Tiens bon, tiens bon, soldat
Quand tu auras tout rassemblé,
Les larmes et les os,
Tu trouveras une once d’or.
Et une once d’orgueil dans chaque registre.
Les Allemands ont tué les Juifs
Les Juifs ont tué les Arabes
Et les Arabes ont tué les otages.
Voici les nouvelles !
Il n’est pas étonnant que le môme se sente perdu,
Il disait Maman ! Maman !
Le Président est un abruti
Pourquoi je dois encore
Lire ces manuels techniques
Et ces trucs de Chefs d'état-major des armées ?
Et les courtiers de Wall Street qui disaient
Ne nous fais pas rigoler
Tu es un gosse intelligent
Le temps est linéaire.
La mémoire est une étrangère
L’histoire, c’est pour les abrutis,
L’homme est un outil
Dans les mains du Grand Dieu Tout-Puissant.
Ils lui ont confié la commande
D’un sous-marin nucléaire
Et l’a renvoyé à la recherche
Du Jardin d’Eden.
IT’S A MIRACLE – C’EST UN MIRACLE
Tu appelles ça un miracle ?
Tu n’as encore rien vu !
Ils ont du Pepsi dans les Andes
Des McDonalds au Tibet
Yosemite est devenu un terrain de golf pour les Japs
Et la Mer Morte s’agite.
Entre les Tigris et les Euphrates,
Ils ont construit un centre de loisirs
Où on propose toutes sortes de sports
Les gens portent des bermudas.
Ils ont couché ensemble en Pennsylvanie,
Un Brésilien a fait pousser un arbre,
Et un médecin à Manhattan
A sauvé la vie gratuitement à un homme mourant.
(C’est un miracle)
(C’est un miracle)
(C’est un miracle)
(Encore un miracle)
Par la grâce de Dieu Tout-Puissant
Et par les enjeux du monde des affaires
La race humaine s’est civilisée
C’est un miracle !
Nous avons des entrepôts de beurre
Nous avons des océans de vin
Nous avons la famine quand on en a besoin
Nous avons les criminels
Nous avons des Mercedes
Nous avons des Porsche
Des Ferrari et des Rolls Royce
Ouais, on a le choix !
Elle a dit : « Viens me retrouver dans le Jardin de Gethsémani, chéri ».
Le Seigneur a répondu : « Pierre, je vois ta maison d’ici ».
Un honnête homme a fini par récolter ce qu’il avait semé
Et un fermier dans l’Ohio vient de rembourser un prêt.
(C’est un miracle)
(C’est un miracle)
(C’est un miracle)
(Encore un miracle)
Par la grâce de Dieu Tout-Puissant
Et par les enjeux du monde des affaires
La race humaine s’est civilisée
C’est un miracle !
On se recroqueville dans nos abris en se bouchant les oreilles
Les affreux engins de Lloyd-Webber marchent depuis des années et des années
Un tremblement de terre a touché le théâtre
Mais l’opérette se poursuit
Puis le couvercle du piano se referme
Et il se brise ses putains de doigts
C’est un miracle !
The Bravery of Being Out of Range
Le courage de sortir des rangs
Tu as un don inné pour taper dans le mille.
Dans les soirées, tu sais faire rire
Et tu portes les masques qui conviennent.
Tu es mûr et pourtant tu aimes bien rigoler dans les vestiaires
Tu ne supportes pas le changement
Tu es chez toi au champ de tir.
Derrière les anciennes usines
Tu as ouvert ta valise
Pour exhiber ton magnum
Le bruit a été assourdissant dans le canyon
Qu’un réconfort, un ami, à fini par éclipser
Par’une mitrailleuse Uzi
Et le recul te fait penser …
Te fait penser au sexe
Dis, vieil homme, mais qui vas-tu tuer la prochaine fois ?
Eh, l’Ancien, qui vas-tu tuer après ?
J’observais Jordan et qu’est-ce que j’ai vu ?
J’ai vu un Marine américain sur un tas de débris
J’ai nagé dans vos étangs
Je me suis couché sous vos palmiers
Et j’ai fixé l’Indien dans les yeux
Cet indien couché sur le perron du Bâtiment Fédéral
Et, par-delà le télémètre sur la colline,
J’ai vu les gars de la ligne de front avaler leurs pilules
Ecœurés du bordel qu’ils ont trouvé
Dans leur désert,
Et de leur courage de sortir des rangs,
Ouais, la question est épineuse !
Toi, le vieillard, qui vas-tu tuer la prochaine fois ?
Toi, l’Ancient, qui vas-tu encore tuer ?
Eh ! Barman !
Deux autres coups de feu
Et deux autres bières !
Monsieur, pouvez-vous monter le son de la télé s’il vous plaît ?
La guerre a débuté sur notre sol
Admirez ces bombes téléguidées par laser
Elles sont vraiment super.
Si tu veux te venger,
Tu atteints ta cible
Et tu remportes la mise
Dans des bars à 3000 miles d’ici,
On joue à ce jeu
Avec le courage de sortir des rangs
On zappe et on mutile.
Avec le courage de sortir des rangs
On mitraille le train
On gagne du terrain.
Avec le courage de sortir des rangs
Avec le courage de sortir des rangs
On joue le jeu
Avec le courage de sortir des rangs.
Late Home Tonight, Part I
Tard ce soir à la maison – Première partie
Depuis sa fenêtre,
A Oxfordshire, une femme de fermier
Jette un coup d’œil à la pendule, c’est presque l’heure du thé.
Elle ne voit pas le fantôme dans la haie qui plante ses ailes
Elle n’entend pas le moteur chanter.
Mais, entouré de la technologie du cockpit,
Derrière l’éclat de ses Ray Ban,
Brille le gosse de Cleveland dans le confort de sa routine
Qui contrôle ses cadrans et sourit,
Et se sent à l’aise dans la beauté de la vie militaire.
Il n’y a ni bien, ni mal.
Rien que des gamelles en fer blanc, de la cordite, des blanches vallées, des ciels bleus
Et des avions,
Des avions, encore des avions.
C'est la beauté de la vie militaire
Pas de questions,
Rien que des ordres et des avions,
Rien que des avions.
Que la vue est belle dans son rêve bleu !
L’éternel enfant feuillette son magazine de guerre
Tandis que son sympathique Oncle Sam
Injecte des dizaines de milliards de dollars
Dans le marché mondial du jeu vidéo de combat.
Et, devant les stands, les fans deviennent dingues
Les pom-pom girls exécutent un demi-tour
Et toi tu te tortilles des hanches
Tout le monde aime cette morsure quand tu prends les jeans dans le réfrigérateur
Et le voyou se fait taper.
Et toi, es-tu sidéré par le galbe parfait de son maillot moulant ?
Comme l’époque des armes à air comprimé, quand les couteaux fendent les feuilles d’automne
Mais tout va bien, tu regardes ces enfants saigner
Ça parait super à la télé.
Et, à Tripoli,
C’est une épouse ordinaire
Qui fixe du regard le robinet qui goutte,
Que son vieux mari n’a pas eu le temps de réparer,
Trop occupé qu’il est à mêler la politique et la musique, en bas, dans la rue.
Late Home Tonight, Part II
Tard ce soir à la maison – Deuxième partie
Oye ! Oye ! Le service de télégraphie chante,
Coupez le lien satellite
Vérifiez le fax
Ne gardez que l’essentiel, les mecs,
De superbes images vont arriver.
Le rythme cardiaque du pilote ralentit
Les mains sont moites.
Pas de questions, rien que des ordres
Et, grâce à l’informatique,
On voit en gros plan le F-1 qui plane
L’équipe au sol applaudit à son atterrissage
Eh, mec, tu es un héros, prends ce cigare
A ton retour à Cleveland
Tous les journaux et les chaînes locales
Appelleront ta maman
Et la femme du fermier
Vire le chat du fauteuil.
Et dit à son mari : assieds-toi mon chéri
Est-ce que la traite a été bonne ?
Nos amis américains rentreront tard chez eux ce soir.
WATCHING TV – En regardant la télé
On regardait la télé
Dans le parc de Tiananmen
J’y ai perdu celle que j’aimais
Ma rose jaune
Dans ses vêtements tachés de sang.
Récemment, elle était devenue chef pâtissière
Dans un tripot de Dim Sum au bord du Yangtze.
Elle avait des cheveux brillants,
Des seins parfaits
Elle nourrissait de grands espoirs
Elle avait les yeux en amande
Elle avait les cuisses jaunes
Elle était étudiante en philosophie
Partageras-tu mon chagrin
Pour ma rose jaune.
Je verse une larme
Pour ses vêtements tachés de sang.
Elle avait des cheveux brillants,
Des seins parfaits
Elle nourrissait de grands espoirs
Elle avait les yeux en amande
Elle avait les cuisses jaunes
Elle était fille d’ingénieur.
Sortez vos armes,
Sortez vos pierres,
Sortez vos couteaux
Crevez-les jusqu’à l’os
Ce sont les laquais de la machine à délivrer des denrées
Les bâtisseurs des moulins démoniaques
Qui fabriquent l’enfer sur terre
Ils ont acheté les sièges du premier rang de la Cavalerie
Ils ne valent rien à mes yeux
Mais c’est pour ma sœur que je pleure
Peuple de Chine
N’oublie pas, n’oublie pas
Les enfants qui sont morts pour toi
Vive la République !
Est-ce qu'on s'en est soucié ?
J’ai le sentiment que oui
On a regardé la télé
Regardé la télé
On a regardé la télé
Regardé la télé
Elle a brandi un bout de tissu qui disait
« Liberté ! »
Elle pensait que la Grande Muraille de Chine
Allait s’effondrer
Elle était étudiante
Son père était ingénieur
Verseras-tu une larme
Pour ma rose jaune
Ma rose jaune
Dans ses habits tachés de sang
Son grand-père à combattu le vieux Chaiang Kai-Shek
Ce moins que rien, cette vermine
Qui donnait l’ordre à ses troupes
De tirer sur les femmes et les enfants
Imaginez donc !
Et, au printemps 48,
Mao Tse-tung, avec toute sa rage,
A renversé Chiang, ce vieux dictateur
Chiang Kai-shek s’est exilé à Formosa
Et ils ont armé l’île de Quemoy
Les obus ont survolé la mer de Chine
Ils ont transformé Formosa en usine à chaussures
Qu’on a appelé Taiwan.
Elle n’est pas comme l’homme de Cro-Magnon
Elle n’est pas comme Anne Boleyn
Elle n’est pas comme les Rosenberg
Ni comme tous ces juifs anonymes.
Elle n’est pas comme les habitants anonymes du Nicaragua,
Mi- superstar, mi- victime,
Elle est une star triomphante d’un genre nouveau
Elle n’est pas comme le Dodo
Ni comme le Kankanbono
Elle n’est pas comme les Aztèques
Ni comme les Cherokee
Elle est notre sœur à tous
Elle est le symbole de notre échec
Elle fait partie des cinquante millions
Qui peuvent nous aider à être libres
Parce qu’elle est morte en direct à la télé
TOO MUCH ROPE
Trop de grain à moudre
Quand le bateau est chargé
Et que les loups font preuve d’audace
Tu regardes tes camarades
Et tu testes l’eau de leur amitié
Du bout de tes orteils.
Eux se rapprochent sensiblement de l’or
Chaque homme a son prix, Bob,
Et le tien était plutôt peu élevé.
L’histoire est brève quand le soleil n’est qu’un astre mineur.
Les pauvres vendent leurs reins
Sur le premier marché colonial.
Qui vivra verra.
C’est ta nouvelle Ferrari ?
Elle est pas mal mais je crois que je vais attendre la sortie de la F50.
Pas besoin d’être Juif
Pour désapprouver le meurtre
Les larmes nous brûlent les yeux.
Musulman, Chrétien, Mollah ou Pape,
Prêcheur ou poète, qui a écrit ça ?
Tu donnes à chaque espèce du grain à moudre
Et ils foutent tout en l’air.
L’autre soir, à la télé,
Un vétéran du Vietnam
Evoquait l’époque où il s’était fait pousser la barbe,
Celle de sa douleur, vingt ans en arrière,
De son aliénation à l’Asie,
Il revoie les monstres
Qu’ils faisaient flotter dans le formol,
Sa rencontre avec un type sur un vélo,
Un bon petit gars,
Avec les mêmes yeux de soldat.
Les larmes me brûlent les yeux
Qu’est-ce que ça veut dire,
Cette larme qui vient ébranler la scène
Jusque chez moi
Et qui me bouleverse tant ?
Pourquoi tant de chichis ?
Ce ne sont que deux êtres humains !
Ce ne sont que deux êtres humains !
Les larmes me brûlent les yeux
Qu’est-ce que ça veut dire,
Cette gentille télé,
Et cette larme qui vient ébranler la scène
Jusque chez moi ?
Pas besoin d’être Juif
Pour désapprouver le meurtre
Les larmes nous brûlent les yeux
Musulman, Chrétien, Mollah ou Pape,
Prêcheur ou poète, qui a écrit ça ?
Tu donnes à chaque espèce du grain à moudre
Et ils foutent tout en l’air.
WHAT GOD WANTS – PART 2
Ce que Dieu veut – Deuxième partie
Croyez-vous en des jours meilleurs ?
Croyez-vous vraiment à l’âge d’or ?
Si c’est le cas, rassemblons-nous ce jour
Ne faisons plus qu’un, ce bloc unique de téléspectateurs,
Rassemblé autour du son de ma voix
Unis, unis financièrement, unis socialement,
Unis spirituellement, de toutes les façons envisageables (ce que Dieu veut)
Devant le pouvoir de l’argent (Dieu l’obtient)
Et la puissance de vos prières (Dieu nous vient en aide)
(Ce que Dieu veut, Dieu l’obtient).
Dieu veut des dollars, Dieu veut des cent,
Dieu veut des livres sterlings, des shillings et des pence
Dieu veut des florins, Dieu veut des couronnes,
Dieu veut des francs suisses, et Dieu veut des francs français
Dieu veut des escudos, Dieu veut des pesetas
Ne lui envoie pas de lires, les patates, ça ne l'intéresse pas
Dieu veut des petites villes, Dieu veut la douleur
Dieu veut des campagnes de nettoyage des rochers
Dieu veut des veuves, Dieu veut des solutions
Dieu veut la télé, Dieu veut des contributions
Ce que Dieu veut, Dieu l’obtient, Dieu nous aide
(Ce que Dieu veut, Dieu l’obtient)
Ce que Dieu veut, Dieu l’obtient, Dieu nous aide
(Ce que Dieu veut, Dieu l’obtient)
Dieu veut de l’argent, Dieu veut de l’or,
Dieu veut que son secret soit bien gardé
Dieu veut des gigolos, Dieu veut des girafes.
Dieu veut de la politique, Dieu veut se marrer,
Ce que Dieu veut, Dieu l’obtient, Dieu nous aide
(Ce que Dieu veut, Dieu l’obtient)
Dieu veut de l’amitié, Dieu veut la célébrité
Dieu veut du crédit, Dieu veut qu’on accuse
Dieu veut de la pauvreté, Dieu veut de la prospérité
Dieu veut de l’assurance, Dieu veut se protéger
Ce que Dieu veut, Dieu l’obtient, Dieu nous aide
(Ce que Dieu veut, Dieu l’obtient)
Ce que Dieu veut, Dieu l’obtient, Dieu nous aide
(Ce que Dieu veut, Dieu l’obtient)
Ce que Dieu veut, Dieu l’obtient, Dieu nous aide
(Ce que Dieu veut, Dieu l’obtient)
Ce que Dieu veut, Dieu l’obtient, Dieu nous aide
(Ce que Dieu veut, Dieu l’obtient)
WHAT GOD WANTS – PART 3
Ce que Dieu veut – Troisième partie
« N’ayez pas peur,
Ce n’est que du business »,
Disait le prophète en soupirant.
Le vautour et la pie
Lui avaient pris sa bourse.
Le singe, à côté,
Ecrivait les chiffres dans son bouquin
Fébriles, les doigts de la caissière font tilter la caisse enregistreuse
Et le patron affiche le menu du jour.
Dans les banques du monde entier,
Les chrétiens, les musulmans, les hindous, les juifs
Et toutes les autres races, croyances, couleurs, teintes ou nuances,
Prient à genoux.
Le raton laveur et la marmotte
Mettent beaucoup de soin à fabriquer des sacs de monnaie
Mais le singe, à côté
Eh bien lui, il se défile discrètement
« Mon Dieu, on gèle ici ».
Le vétéran pleure.
THREE WISHES – TROIS VOEUX
J’ai pris la bouteille
Et je l’ai frottée contre la lampe.
Le Génie est sorti, tout sourire,
Tel un clochard des pays de l’Est.
« Eh, mec », m’a-t-il dit, « qu’est-ce qui se passe ? »
« Qu’est ce qui t’arrive ? »
Tu peux faire trois vœux
Si ce n’est pas trop long.
Voici ce que je lui ai répondu :
Je forme le vœu que le peuple du Liban soit heureux
Je forme le vœu qu’on m’aide à écrire cette chanson
Je forme le vœu que, enfant,
Mon vieux soit toujours vivant.
En réponse, le Génie me dit
« C’est comme si c’était fait ».
Il y a quelque chose dans l’air
Et tu ne sais pas ce que c’est
Tu vois quelqu’un par la fenêtre
Dont tu t’es habitué à l’absence
Et la route mène à la gloire mais ....
Tu as utilisé ton dernier vœu
Ton dernier vœu
Et tu veux qu’elle rentre à la maison
Le Génie me dit qu’il est désolé
Mais c’est comme ça que ça se passe,
Quand le démon, c’est le pigeon de la lampe !
Il est temps pour moi de partir, bye bye !
Il y a quelque chose dans l’air
Et tu ne sais pas ce que c’est
Tu vois quelqu’un par la fenêtre
Dont tu t’es habitué à l’absence
Et la route mène à la gloire mais ...
Tu as utilisé ton dernier vœu
Ton dernier vœu
Et tu veux qu’elle rentre à la maison;
AMUSED TO DEATH – Mort d’étonnement
Docteur, docteur, qu’est-ce qui ne tourne pas rond chez moi ?
Cette vie de supermarché s’éternise,
C’est quoi cette vie au cœur d’une télé couleur ?
C’est quoi cette vie de vitrine d’une jeune reine ?
Ooh, femme de l’Occident,
Ooh, fille de l’Occident,
La meute de journalistes montre son museau
Quand Jessica Hahn s’écroule
Elle s’accroche à ce symbole
Du détachement,
Attiré par l’effeuillage des sentiments
La célébrité des maltraités bombarde la belle.
Ooh, femme de l’Occident,
Ooh, fille de l’Occident.
Et les enfants de Melrose se pavanent.
Le zéro absolu est-il assez froid ?
Et, dans la vallée, chaude et pure,
Les petits sont assis devant leur écran de télé
Sans pensée, sans larmes, les yeux secs,
Et sont proches de rendre l’âme.
Barman, qu’est-ce qui cloche chez moi ?
Pourquoi suis-je à bout de souffle ?
Le capitaine : « Excusez-moi madame,
Cette espèce est morte d'amusement
Morte d'amusement, morte d'amusement
On a regardé la tragédie se dérouler
On a fait ce qu’on nous a dit
On a acheté et vendu
C’était le plus grand spectacle du monde
Mais maintenant c’est terminé
Finis les oh et les ah !
On a conduit nos voitures de course
On a mangé nos derniers pots de caviar
Et quelque part, dans les étoiles,
Un regard attentif
Surveillait une lumière vacillante
Notre dernier hurrah.
Et quand ils ont retrouvé nos ombres
Regroupées devant les postes de télé
Ils ont suivi chaque piste,
Ils ont répété chaque test
Ont vérifié chaque donnée de leur liste
Et les anthropologues étrangers
Ont reconnu qu’ils demeuraient perplexes
Ils ont éliminé toute autre raison
Pouvant expliquer notre triste disparition,
Et ont conclu à la seule explication qui restait
A savoir que cette espèce est morte d'amusement
Sans pensées, sans larmes, vide de tout sentiment,
Cette espèce est morte d'amusement.
(Changement de chaîne)
[Alf Razzell:] : « Des années plus tard, j’ai vu le nom de Bill Hubbard sur le mémorial des disparus de Aras. Et je … quand j’ai vu son nom, j’étais absolument sidéré ; c’était comme s’il était devenu un être humain et non plus cette sorte de souvenir cauchemardesque de la façon dont je l’avais abandonné des années auparavant. Et je me sentais soulagé, et depuis, je me sens plus heureux, car, auparavant, quand je pensais à lui, je me disais : « qu’aurais-je pu faire d’autre ? ». (En fond sonore « plutôt mourir, plutôt mourir » ….). Et ça me tourmentait. Le fait de l’avoir vu, et son nom sur le registre – comme vous le savez dans les mémorials, il y a un petit coffre, il y a un registre avec chaque nom – voir son nom et son nom sur le mémorial, ça m’a mis du baume au cœur, si vous voulez ».
(La femme) : A quelle époque avez-vous vu son nom sur le mémorial ?
« Ah, j’avais quatre-vingt sept ans, donc ça fait un an, en 1984, 1984.
(Changement de chaîne)